vendredi 1 juin 2012

journal AUJOURD'HUI LA TURQUIE


mercredi 30 mai 2012

Les tespih deviennent une industrie en Turquie


Les tespih deviennent une industrie en Turquie


La fabrication des tespih (chapelet) connaît une ampleur sans précédent en Turquie avec une forte internationalisation de sa commercialisation. Objet de mode, passe-temps, acquis souvent pour son caractère esthétique, le tespih tend aujourd’hui à perdre son caractère religieux.
Ils sont partout en Turquie. Dans des tailles, des matériaux, des couleurs différents. Le tespih (misbaha en arabe ou «chapelet» en français) devient souvent un accessoire de mode ou même un passe-temps, plus qu'un objet religieux. Il compte 33 ou 99 perles, destinées à servir de support au dhikr (invocation de Dieu à travers ses 99 attributs), ou à glorifier Dieu à l'issue de la prière. En Turquie, le tespih est désormais une industrie : à Sanliurfa, par exemple, on ne dénombre pas moins de vingt-cinq ateliers de fabrication. Dans la même perspective, les sites internet de vente en ligne de tespih eux aussi fleurissent. Le site Tespihci baba («Papa le faiseur de tespih»), notamment, présente la fabrication des chapelets comme un art véritable et l'entreprise privilégie la confection à la main. Et, en effet, une gamme impressionnante de tespih est présentée : on en trouve en ambre, en jais, en bois de rose, en écailles de tortue, en ivoire, parfumés à la rose, en soie, tricotés à la main, ce qui explique parfois le prix prohibitif de certaines pièces.
Le tespih : une industrie mondialisée
Engin Tanrikulu, propriétaire du fameux café Seyitogullari Kiraathanesi, à Izmir, s'est spécialisé dans la vente de tespih. Ceux-ci sont exposés aux yeux des clients, qui viennent parfois de très loin pour acheter ou seulement admirer les centaines de chapelets. Il confie ainsi à Hürriyet que «des producteurs de toute la Turquie viennent au café pour faire de la publicité à leurs chapelets […]. Nous avons des clients réguliers qui viennent acheter et vendre des tespih depuis vingt ans», et il poursuit : «les prix vont de 5 lires [environ 2 euros] jusqu'à 100.000 lires [environ 43.000 euros], selon leur matière première et le mode de confection». En effet, l'industrie du tespih est à l'image de l'économie turque : de plus en plus internationalisée. Ainsi, les fabricants importent des produits d'Asie principalement, et notamment de Chine, d'Inde, de Corée, puis transforment ces matières premières dans leurs ateliers. Les tespih sont ensuite vendus en Turquie, mais aussi exportés à l'étranger et en particulier dans les pays arabes.
Paris

Football : les nouvelles ambitions de l’équipe turque


Football : les nouvelles ambitions de l’équipe turque


Après une année difficile marquée par le scandale des matchs truqués et l'échec de la qualification à l'Euro 2012, l'équipe de football de Turquie se refait une santé : nouvel entraîneur, nouveaux objectifs, entraînement en Autriche.
La Spor Toto Süper Lig (le championnat de Turquie de football) est terminée. Le football turc se débat depuis avec des rumeurs de transfert et doit assumer cet été la position pénible de spectateur de l’Euro 2012 qui aura lieu en Pologne et en Ukraine. L'équipe nationale est actuellement en camp d'entraînement en Autriche, sous la direction de son nouvel entraîneur Avci Abdullah, qui a succédé à Guus Hiddink le 17 novembre 2011, suite au bilan lamentable de ce dernier qui a échoué à faire qualifier l’équipe pour l’Euro. L’équipe de Turquie a aujourd’hui l’opportunité de prendre un nouveau départ avec un nouvel entraîneur et un nouvel objectif : la Coupe du monde 2014. «Nous avons un nouvel entraîneur et une nouvelle philosophie», a expliqué le joueur de l'Atletico Madrid Arda Turan lors d'une conférence de presse cette semaine. «Nous allons avoir besoin de patience et de soutien pendant cette période. Nous sommes convaincus que nous réussirons. Nous voulons aller au Brésil», a ajouté le meneur de jeu, faisant référence à la prochaine Coupe du Monde.
Terrains d'entraînement autrichiens
«Après [le camp] nous nous retrouverons en septembre. Nous avons des matchs importants et les éliminatoires de la Coupe du Monde commencent», a précisé Selim Koray, le président du Comité de l'équipe nationale au sein de la Fédération turque de football (TFF). «Mais nous sommes impatients et ambitieux. C’est un détail important qui va nous donner un avantage sur le chemin de la Coupe du Monde 2014» a-t-il ajouté. Il y a quelques préoccupations quant à la forme physique et psychologique des joueurs, compte tenu du caractère particulièrement long de la saison, dû à l’ajout de séries éliminatoires : six semaines de tournois d'affilée à l’issue d'un championnat déjà chargé auraient éprouvé même le plus résistant des footballeurs. Il y a aussi l'appréhension constante liée au procès des matches truqués qui contribue assurément au harassement moral des athlètes. L'état du football turc semble également alimenter la rivalité et la tension. Néanmoins, le milieu de terrain du Galatasaray Selçuk Inan, ancien coéquipier de Burak, se fait l’écho de l’optimisme de ce dernier sur l'état mental et émotionnel de l'équipe. «J'ai de bons amis dans l'équipe rivale. Mais quand on arrive en équipe nationale, on efface ces vieux sentiments parce qu’on représente l'ensemble du pays» a-t-il déclaré.
Istanbul

"ALMANYA" vu par le journal "20 minutes"


touchant La bonne surprise d'« Almanya »

Au moment d'être sélectionné dans l'équipe de football de son école, un bambin se découvre incapable de dire s'il est turc ou allemand. Sur ce point de départ,
Yasemin Samdereli brode Almanya, une comédie tendre dont le style bourré de trouvailles n'est pas pas sans rappeler Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain.
Enorme succès en Allemagne La réalisatrice a mis sept ans à monter ce projet avec l'aide de sa sœur Nesrin. Elles ont réuni de nombreuses anecdotes racontées par leur famille pour cette chronique transculturelle que son humour rend originale. Des parents débarqués dans les années 1960 aux enfants en quête de racines, tous
sonnent juste. Rarement la difficulté de s'intégrer n'a été montrée avec autant de légèreté voir d'optimisme. Le film a réuni 1, 43 million de spectateurs en Allemagne, ce qui le place au rang de quatrième plus gros succès de l'année 2011. Il est facile de comprendre pourquoi Almanya a fait un carton tant sa justesse de ton évite les clichés sur
l'immigration pour faire entendre un message de fraternité.

POLLUTION DE L’AIR – Istanbul, 7ème ville la plus polluée du monde


Sur 97 villes prises en compte, Istanbul est la 7ème ville du monde où l’air est le plus pollué. C’est ce que révèlent les données du rapport de la Banque Mondiale pour l’année 2012. La capitale turque Ankara se trouve quant à elle à la 26ème place. En tête du classement, on retrouve Guiyang et Chongqinq (toutes les deux en Chine), suivies de Téhéran en Iran. L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a établi la limite acceptable de pollution de l’air à 20 microgrammes de dioxyde de soufre par mètre cube. La concentration est 55 microgrammes à Ankara, 120 à Istanbul. Les deux principales villes turques sont donc bien au-delà de la limite tolérable. Le dioxyde de soufre est, entre autres, libéré dans l’air par la combustion de certains gaz naturels, charbons et pétroles. Ce gaz peut entraîner pour les personnes exposées des problèmes respiratoires, cardiovasculaires ou encore des irritations aux yeux. Un autre problème est que le dioxyde de soufre, combiné à l’eau, produit de l’acide sulfurique, principale composante des pluies acides. L’OMS préconise donc une diminution des taux de pollution des grandes villes afin de réduire les maladies liées à la mauvaise qualité de l’air. Selon l’organisation, ces maladies entraînent chaque année la mort de plus d’un million de personnes dans le monde.

Margaux Agnès (www.lepetitjournal.com/istanbul) mardi 29 mai 2012

expo photos en noir et blanc à la galerie C.A.M. de Nisantasi


La galerie d'art C.A.M accueille jusqu'au 25 juin dans ses locaux à Nişantaşı sept artistes de renom, pour une exposition présentant exclusivement des œuvres en noir et blanc. Cinq photographes, deux peintres, et autant de techniques artistiques différentes qui transparaissent à travers les travaux exposés. Chacun des artistes affiche son style, dans une exposition où les œuvres se veulent aussi complémentaires les unes des autres
Le noir et blanc offre de belles possibilités. C'est ce que démontre l'exposition " Black-White ", qui se déroule jusqu'au 25 juin à la galerie C.A.M, située à Nişantaşı. Sept artistes y sont représentés. Ils ont un point commun, le noir et blanc, mais chaque méthode de travail est différente.
Mahmut Celayir, l'auteur de cette peinture acrylique, est né à Bingol en 1951. Il a notamment vécu une vingtaine d'années en Allemagne (photo MT)
Murat Germen place sous son objectif les choses ordinaires. Pour ce professeur de photographie de l'université de Sabancı, à Istanbul, tout l'intérêt réside dans le fait d'extirper le côté extraordinaire des choses banales, et de parvenir à faire passer cela à travers les images. Mahmut Celayir, lui, est un "explicateur " de la structure naturelle de la région anatolienne, dans laquelle il est né et là où il vit actuellement. On peut voir dans l'exposition l'une de ses peintures, qui figure un paysage de l'Anatolie, avec en son centre un cours d'eau asséché. Une vidéo fait écho à cette oeuvre, en représentant le film de l'écume produite par le passage d'un bateau.
Des artistes représentatifs de différentes générations
Des photographies d'Ahmet Elhan, l'un des photographes les plus renommés de Turquie, figurent également sur les murs de la galerie. Les clichés représentent des quartiers d'Istanbul. Le photographe a modifié la lumière de ses images, afin de leur donner une impression de paysage fantasmagorique. Autre grand nom de la photographie turque qui figure à l'exposition, Cem Turgay, qui choisit de mettre l'accent sur certaines parties de ces clichés en accentuant les effets de lumière. Mehmet Kısmet, quant à lui, travaille uniquement avec un appareil argentique. Il prend peu de clichés, en choisissant précautionneusement ses sujets photographiques. Il a par ailleurs travaillé pour de nombreuses publications. À côté de ces ténors de la photo, une jeune artiste de 29 ans, Sevim Sanacaktar, expose trois de ses images. Il s'agit de morceaux de vitres brisées, traversés par des jets de lumière. L'artiste, qui termine son master d'art visuel à Sabancı, a déjà de nombreuses expositions à son actif. Elle a été publiée dans des magazines de photo tels que Iz magazine en Turquie, ou bien encore Image Magazine, en France. Enfin, on peut voir quatre œuvres de Peter Hristoff, professeur à l'école des arts visuels de New-York. L'artiste utilise différentes techniques, comme ici, le dessin.
Ces travaux, qui ont été conçus au moyen de différentes techniques artistiques, sont finalement complémentaires. Par ailleurs, avec l'entrée dans la saison d'été, la galerie a choisi d'exposer des œuvres en noir et blanc, afin de proposer au public quelque chose de silencieux et d'apaisant.
Marie Tarteret (www.lepetitjournal.com/istanbul) mercredi 30 mai 2012
A noter : Exposition " Black-White ", galerie C.A.M, Abdi Ipekçi Caddesi, Altın Sokak, Ahmet Kara Iş Hanı, No. 2/13. Jusqu'au 25 juin. Ouverture du mardi au samedi, de 10h à 19h. Entrée libre.




Elif SAFAK choque ses concitoyens dans une publicité


L’écrivaine Elif Shafak auteur de nombreux romans traduits en français dont on peut citer, parmi les plus célèbres La bâtarde d'Istanbul (2007) , Bonbon Palace (2008) , Lait noir (2009), Soufi, mon amour (2010) vient de choquer son pays suite à une publicité vantant les mérites d’une carte de crédit Miles&Smiles
Le 22 mai dernier, le quotidien turc Taraf réagissait vivement à la publicité récente où Elif Shafak, une écrivaine de renom, vend son image pour faire de la publicité. Cet article repris dès le lendemain dans Courrierinternational.com (en français) semble intéresser les Turcs, tous ceux qui aiment la Turquie, et qui se posent des problèmes de conscience. Est-ce qu’un écrivain est légitime pour faire de la publicité pour une carte de crédit ? Qu’en pensez-vous ? Nous attendons vos commentaires à ce sujet.
En attendant, voici la publicité dont tout le monde parle :

Meriem Draman (www.lepetitjournal.com/istanbul) mercredi 30 mai 2012

mardi 29 mai 2012

message du consulat de Turquie à ses ressortissants


23.05.2012 - Umuma Mahsus Pasaport Müracaatında Bulunacak Vatandaşlarımızın Dikkatine!!!

Darphane ve Damga Matbaası Genel Müdürlüğünden temin edilen umuma mahsus (Bordo) pasaport defterlerinin sevkiyatında yaşanan sıkıntılardan dolayı umuma mahsus pasaport tanziminde ve gönderilmesinde gecikmeler yaşanmaktadır. Umuma mahsus pasaport müracaatında bulunan vatandaşlarımızın planladıkları seyahatten en az 1(bir) ay önce müracaatlarını yapmaları faydalı olacaktır. Diğer pasaport türlerinde herhangi bir sıkıntı bulunmamakta olup gelen müracaatlar aynı gün içerisinde tanzim edilerek vatandaşlarımızın müracaat esnasında vermiş oldukları adreslere gönderilmek üzere PTTye teslim edilmektedir. Umuma mahsus pasaport tanzimi normale döndüğünde ayrıca bilgilendirme yapılacaktir.

30 mai: sortie en France du film "ALMANYA"


Le retour d’un patriarche turc en Allemagne


Le film événement du cinéma allemand pour l’année 2011 sort en France ce 30 mai. Succès critique – Lola d’or du meilleur scénario et Lola d’argent du meilleur film –, Almanya est aussi un succès du box-office avec 1,6 million d’entrées en Allemagne. Dû à la talentueuse Yasemin Samdereli, jeune réalisatrice dortmundaise qui signe ici son premier long-métrage, le film, réjouissant, est une comédie de diasporas qui met en scène trois générations de Turco-allemands. Il y a plus de cinquante ans le jeune Hüseyin quittait seul son village d’origine. Aujourd’hui, grand-père comblé, et véritable patriarche des temps modernes, il conduit sa nombreuse descendance en Turquie, pour passer des vacances dans son village, dans la maison qu’il a achetée, tous ensemble réunis : femme, enfants, petits-enfants, sans compter ses beaux-fils et belles-filles, dont la maman allemande du petit Cenk, 6 ans, qui s’est demandé un jour s’il était Allemand ou Turc…

FESTIVAL DE CANNES - Un réalisateur turc remporte la Palme d’Or du court-métrage


FESTIVAL DE CANNES - Un réalisateur turc remporte la Palme d’Or du court-métrage

C’est Michael Haneke qui remporte la Palme d’Or du 65ème Festival de Cannes avec son film Amour. Mais il existe aussi une Palme d’Or pour les courts métrages et celle-ci a été attribuée à Rezan Yeşilbaş, un réalisateur turc, pour son film Silencieux. Ce court métrage, qui se déroule en 1984, raconte l’histoire de Zeynep qui veut rendre visite à son mari, emprisonné à Diyarbakır. Seulement elle ne parle que le Kurde, et cette langue et interdite au sein de la prison. Ce film est le deuxième épisode d’une Trilogie féminine, dont le premier opus était intitulé Jugement. Le troisième est en cours de réalisation.

Margaux Agnès (www.lepetitjournal.com/istanbul) mardi 29 mai 2012 


Tapis, kilims et sumaks


Le petit journal d'istanbul vous propose un article détaillé sur les 3 grandes familles des tapis, kilims et sumaks: "Pour cela nous avons fait appel à la référence en la matière à Istanbul, Florence Oğutgen-Heillbronn. Dans sa boutique Tradition du Grand Bazar qu’elle tient depuis 14 ans, elle nous a reçus et présenté de nombreux tapis, kilims et sumaks en expliquant pour chacun d’eux leurs spécificités, et en donnant des exemples concrets de prix pour chaque modèle en fonction de leurs dimensions."
Cette présentation synthétique devrait vous aider à faire le bon choix en fonction de votre budget si vous avez l’intention prochainement de vous offrir un beau tapis. Une chose à retenir quand vous explorerez les boutiques à la recherche de la pièce coup de cœur : les tapis sont l’œuvre des femmes, c’est elles qui transmettent l’héritage de leur tribu mais c’est à des hommes que vous aurez à faire le plus souvent, car ce sont eux qui les vendent.
Florence Oğutgen-Heillbronn dans sa boutique Tradition (photo MD)
Kilims, soumaks et tapis sont fabriqués à partir de trois grandes techniques différentes. Détaillons brièvement chacune de ces 3 techniques en quelques mots et accompagnons-les de photos et de prix :
Les kilims : Le kilim est un tissu, donc sans velours. Il est brodé sur de petits métiers à tisser, par des peuplades le plus souvent nomades, d’où sa légèreté en vue de faciliter son transport. A l’origine, ils étaient fabriqués dans diverses villes d’Anatolie, et d’Iran. Le mot "kilim" provient du persan gelim, qui signifie tapis de laine à point plat et qui aurait vu le jour en Asie Centrale il y a près de 10.000 ans. Fabriqué dans un but non commercial, à partir de couleurs végétales et minérales, les kilims authentiques reflètent l’esprit du village, de la tribu dont sont issues les femmes qui les fabriquent. Depuis 100 ans, les couleurs synthétiques sont de plus en plus utilisées au détriment des couleurs naturelles, même dans les villages, et il n’est pas toujours facile de reconnaître à l’œil nu les couleurs naturelles des couleurs synthétiques.
(pour plus de détails concernant la technique proprement dite de fabrication des kilims, lire l’article paru sur le blog Turquie aimée de Jacques et Chantal Périn)
Voici 3 modèles de kilims, les prix allant de 300 € à 2500 € :
Les soumaks :Le soumak est une broderie sur un kilim. Il est fabriqué dans diverses régions d’Asie centrale, à l’est de la Turquie, en Iran, et au Turkménistan dans le Caucase principalement. Le mot "soumak " provient certainement du nom de la ville où il serait né, Sjemacha, située dans la province de Kuba dans le Caucase. Aussi léger que son prédécesseur le kilim, il est tissé et brodé par des femmes nomades pour décorer leur maison et réchauffer leur intérieur. A l’origine, elles les fabriquaient pendant l’hiver froid et rigoureux de ces régions d’Asie Centrale, après que la saison des plantations et des récoltes soit passée.
Voici 3 modèles de soumaks, les prix allant de 300 € à 450 € :
Les tapis :Le tapis est le revêtement de sol le plus ancien que l’on ait retrouvé, son origine remonte à la même époque que les premiers vêtements. Obtenu à partir de nœuds montés sur une trame, ce "velours " est fabriqué sur de grands métiers à tisser, par des femmes issues de peuplades sédentaires. Beaucoup plus lourd que le kilim et le soumak, il se transporte plus difficilement mais adhère beaucoup mieux aux sols. Les tapis sont la plupart du temps en laine (de mouton) et plus rarement en soie. Le coton et le chanvre sont aussi utilisés notamment pour réaliser la structure du tapis. Originaires pour la plupart d’Orient, d’où l’appellation " tapis d’Orient ", ils proviennent essentiellement d’Iran (tapis persans), de Turquie, du Caucase, de Chine, d’Inde et du Pakistan. En Turquie, les tapis sont fabriqués dans toutes les régions sauf celle de la Mer Noire, car il y a peu de pâturages dans cette zone, et les habitants de la Mer Noire ne sont pas des éleveurs.
Voici 5 modèles de tapis, les prix allant de 400 € à 3000 € :
En conclusion, pour bien acheter, il y a plusieurs critères à retenir dont 3 essentiels.
Les voici :1) Le facteur confiance : le vendeur de tapis doit dominer son sujet, connaître l’histoire du tapis et vous transmettre ses connaissances. Il doit donner dès le départ de la discussion un prix proche de la réalité. Bien sûr, vous pouvez un peu, pour le jeu, marchander mais s’il casse trop les prix alors fuyez son magasin !
2) Les matériaux utilisés : choisir des matériaux nobles est un gage de qualité ! La laine (de mouton) est la matière que les femmes ont toutes à leur disposition. La soie naturelle est la matière qu’elles achètent pour fabriquer des tapis pour les grandes occasions ou pour les "grands" personnages.
3) L’origine du tapis : Attention, de nombreuses contrefaçons venues de Chine approvisionnent de plus en plus le Grand Bazar. Sur les 4.000 magasins que compte ce grand marché historique, seuls 50 vendent des tapis, et sur ces 50 magasins, seuls 10 valent la peine d’être arpentés.
Meriem Draman (www.lepetitjournal.com/istanbul) mardi 29 mai 2012

lundi 28 mai 2012

Rencontre-débat avec Hülya YETİŞEN



Rencontre-débat avec Hülya YETİŞEN


L'Institut kurde de Paris est heureux de vous inviter
à une rencontre-débat avec
Hülya YETİŞEN
Écrivaine et journaliste
qui présentera son dernier livre

Kürd Sorununda Çapraz Sorgu

(Interrogations croisées sur le problème kurde)
Samedi 2 juin 2012
à 16h00
au siège de l'Institut
Institut kurde de Paris

106, rue La Fayette, F-75010 Paris
M° Poissonnière - Gare du Nord - Gare de l’Est
Plan d'accés à l'Institut

FETIH 1453 à Clermont ferrand samedi 2 juin


PROJET DE MOSQUEE SUR LA PLACE DE TAKSIM


Margaux Agnès (www.lepetitjournal.com/istanbul) vendredi 25 mai 2012

Fazil SAY menacé de prison


Pianiste turc de renommée mondiale, Fazıl Say est menacé de prison, accusé d’atteinte aux valeurs religieuses pour des propos publiés sur son compte Twitter. Un procureur d’Istanbul réclame jusqu’à un an et demi de prison contre le virtuose, qui affirmait récemment vouloir s’exiler au Japon
L’affaire commence avec quelques messages du musicien sur son compte Twitter. Avec un “tweet”, en particulier : “Le muezzin a lu l’appel à la prière du soir en 22 secondes. Prestissimmo con fuco !!! Pourquoi cette précipitation? Une amoureuse? Une table de rakı?”
La plaisanterie du pianiste à l'athéisme déclaré pourrait bien l’amener devant les tribunaux. Dans l’acte d’accusation, qui doit encore être approuvé par le parquet d’Istanbul, il se voit reprocher d’avoir “incité le peuple à la haine et à l’hostilité” et d’avoir “dénigré publiquement les valeurs religieuses d’une partie de la population”, l’islam en l’occurrence.
Couverture de l'un de ses derniers albums (photo AA)
Le code pénal turc (art. 216) sanctionne ce genre de faits jusqu’à trois années de prison. Dans cette affaire, le procureur a réclamé samedi jusqu’à un an et demi d’incarcération. “Si je passe plus de trois mois en prison sans pouvoir jouer du piano, c’en est fini de ma carrière. Je suis peut-être la première personne au monde à faire l'objet d'une enquête en justice pour avoir déclaré mon athéisme”, explique Fazıl Say au quotidien Hürriyet. Dans ce même entretien, le pianiste confie son intention de s’installer au Japon.
Censures et menaces
A plusieurs reprises ces dernières années, Fazıl Say s’est inquiété publiquement de ce qu’il considère comme une montée de l’islam radical et intolérant dans son pays. Il s’est plaint en 2008 auprès du journal allemand Süddeutsche Zeitung de ce que la plupart des épouses de ministres portent aujourd’hui le voile. “Les islamistes ont gagné” et cherchent à imposer leur mode de vie à la minorité laïque, estimait-il alors. A l’époque, l’interprète et compositeur évoquait déjà un possible exil à l’étranger.
Fazıl Say accuse également le pouvoir AKP (Parti de la justice et du développement) de censurer l’une de ses œuvres, composée à la mémoire de Metin Altıok, ce poète mort dans l’incendie criminel de l’hôtel Madımak à Sivas en 1993. Fazıl Say se dit aussi coutumier des lettres d'injures et des menaces de mort.
“ministre de la Culture !! ARRÊTE DE DÉBLOQUER !!”
“Le mieux serait de rester éloigné quelques temps. Je voudrais aller au Japon mais je ne sais pas si je le peux. J’adore le Japon et je pense qu’il est confortable d’y vivre. Mais c’est tellement loin. Cela voudrait dire réduire le nombre de mes concerts en Europe et en Turquie”, déclarait récemment le virtuose de 42 ans.
Le ministre turc de la Culture et du Tourisme, Ertuğrul Günay, a demandé au pianiste de revenir sur sa décision. “Je fais attention à ne pas prononcer de mot qui blesse un artiste. Mais si certains artistes insistent pour dire sans cesse des choses négatives, je laisse à la société le soin d’en juger. J’espère qu’à l’avenir ces personnes reconnaîtront qu’il n’y a pas de meilleur endroit pour vivre que la Turquie”, a affirmé le ministre début mai dans un discours au Parlement européen.
La réponse de Fazıl Say au ministre a été, comme à son habitude, directe, rapide et par l'intermédiaire de Twitter : “Ministre de la Culture !! ARRÊTE DE DÉBLOQUER !!” (en turc : “Kültür bakanı!! KES ZIRVALAMAYI !!”)
Anne Andlauer (www.lepetitjournal.com/istanbul) lundi 28 mai 2012
Pour écouter Fazıl Say au piano, dans une interprétation personnelle de Beethoven (Sonata Op 57 "Appassionata" Mov 3) :