Par Redaction | ZAMAN FRANCE mer, 27/06/2012 - 19:40


Une étude menée par l'Université allemande de Chemnitz révèle que la plupart des Turcs de la première génération qui ont migré en Europe ont fait le choix du retour en Turquie. L’enquête montre aussi que le niveau d’études des enfants des migrants est plus élevé que ceux des Turcs vivant en Turquie.
Dans le cadre de l’enquête intitulée «500 familles : histoire de la migration des Turcs en Europe», menée par Helen Baykara-Krumme de l'Université de Chemnitz, des entretiens ont été réalisés avec la première génération de migrants en Europe. Cinquante ans sont effectivement passés depuis le début de la migration des travailleurs turcs vers l’Allemagne, en 1961. L’enseignement principal de cette étude démontre que la plupart des premiers migrants qui ont aujourd’hui entre 65 et 90 ans seraient rentrés en Turquie tandis qu'une partie seulement d'entre eux aurait choisi de rester dans le pays d’accueil. Dans leur cadre de cette recherche, près de deux mille personnes ont été interrogées dans les communes de Akçaabat (Trabzon), Acipayam (Denizli), Emirdag (Afyon), Kulu (Konya) et Sarkisla (Sivas). Helen Baykara-Krumme a révélé les premières conclusions de l’enquête dans une réunion, tenue à la Faculté des sciences sociales de l'Université d'Humboldt à Berlin.
La fidélité nationale des Turcs
Mme Baykara-Krumme a déclaré à cette occasion qu'elle avait pu comparer ceux qui vivaient en Turquie et les migrants, en obtenant des informations importantes concernant les situations socio-économiques, les données relatives au mariage, les relations intergénérationnelles, l'attachement à la religion et aux valeurs ainsi que l'engagement politique de ces personnes. Helen Baykara-Krumme a également déclaré qu’elle avait obtenu des informations concernant les enfants et les petits-enfants des migrants, établi leur arbre généalogique et indiqué qu'une partie d'entre eux avait décidé de vivre à la fois en Europe et en Turquie et que très peu de migrants avaient choisi de rester dans le pays où ils avaient migré, préférant le retour en Turquie. Elle considère également sur la base de ces informations que le niveau d’études des enfants et des petits-enfants des migrants est plus élevé que celui des personnes vivant en Turquie. Helen Baykara-Krumme conclut, finalement, que la Turquie a su conserver une place importante pour la première génération de migrants ainsi que pour les générations suivantes.