samedi 9 février 2013



La grande soirée gastronomique et musicale entre Turcs et Français aura lieu le samedi 8 juin 2013 au Carré Rouge, espace PARIS EST MONTREUIL:

Le but ? se découvrir, s'apprécier autour de la gastronomie des deux pays et de leurs musiques traditionnelles, modernes ou jazz manouche, rire, chanter et danser ..... plusieurs invités surprise (écrivains, artistes) 

Adresse: CARRE ROUGE, espace PARIS EST MONTREUIL 128, rue de Paris 93100 MONTREUIL

tarif 62 €, 
nombre de places limité à 220 personnes. 

Organisateur "SINAN

Réservations: 06.21.58.00.02   chantal.aiou@neuf.fr

photo: Aznavour traiteur

aujourd'hui 15h: rassemblement à la mémoire de Gilles VEINSTEIN


Ce samedi 9 février à partir de 15h.
Rassemblement en la mémoire de l'Historien Gilles Veinstein devant le Collège-de-france

L'adresse: 11 place Marcelin Berthelot Paris 5ème // métro Cluny- la Sorbonne.

  • Özcan Mit Contacter éventuellement Ilker Tekin pour plus d'informations sur le rassemblement. Soyez nombreux à y aller. Gilles Veinstein a énormément apporté à la science historique et notamment celle de la L'Empire ottoman.
  • Ilker Tekin Vous pouvez me contacter sur Facebook ou sur mon mail ilker.tekin@yahoo.fr

ce soir les trésors d'anatolie sur France



ÉCHAPPÉES BELLES – 

Ce samedi 9 février à 20h35, heure française, la chaine France 5 diffuse un nouvel épisode de l’émission Échappées belles consacré aux “trésors de l’Anatolie”.
Sophie Jollivard, la présentatrice, vous emmène skier sur le mont Erciyes, déambuler dans le bazar de Kayseri et y déguster des mantı pour ensuite se promener en raquettes dans la vallée d’Ihlara. A Konya, elle visite le monument le plus emblématique de la ville, le musée de Mevlâna, qui abrite le tombeau du poète persan Djalal ad-Din Rumi. Elle y découvre la philosophie des derviches tourneurs.
Un documentaire (1h40) à revoir le dimanche 17 février à 10h25 ou sur internet, sur le site francetvpluzz… mais pas pour les internautes turcs !
A défaut d'une adresse IP française, regardez-le en streaming sur votre ordinateur. Voici comment faire.
Istanbul (http://www.lepetitjournal.com/istanbulvendredi 8 février 2013

vendredi 8 février 2013

paris 9 février: rassemblement à la mémoire de Gilles VEINSTEIN


  • Ce samedi 9 février à partir de 15h.
    Rassemblement en la mémoire de l'Historien Gilles Veinstein devant le Collège-de-france

    L'adresse: 11 place Marcelin Berthelot Paris 5ème // métro Cluny- la Sorbonne.

    • Özcan Mit Contacter éventuellement Ilker Tekin pour plus d'informations sur le rassemblement. Soyez nombreux à y aller. Gilles Veinstein a énormément apporté à la science historique et notamment celle de la L'Empire ottoman.
    • Ilker Tekin Vous pouvez me contacter sur Facebook ou sur mon mail ilker.tekin@yahoo.fr

Osmanlı arşiv sitesi açılıyor

100 milyon belgeden oluşan Osmanlı arşivi, önemine yakışır bir mekana kavuşuyor.

05 Şubat 2013 Salı 17:16
Osmanlı Arşivi Daire Başkanlığı'nın Kağıthane'deki yeni binası tamamlanmak üzere.
Bu büyük tesis, ilk kez TRT Haber'e kapılarını açtı.
Yapımına 2009 yılı sonunda başlanan Osmanlı Arşiv Sitesi, 12 bloktan oluşan bir tesis olarak tasarlandı.
Kimyasal ve biyolojik harbe dayanıklı şekilde yapılan sitede oldukça dikkat çeken bölümler var.
150 milyon dolarlık maliyetiyle en büyük kamu yatırımlarından biri olan Osmanlı Arşiv Sitesi'nde bir de galeri bulunuyor.
Osmanlı tarihi ile ilgili Osmanlı yönetim anlayışı hakkında bilgi veren belgelerin orjinalleri de burada sergilenecek. Bunlar arasında Tanzimat Fermanı, Fatih Sultan Mehmet'in Bosna Fermanı ile Kanuni Sultan Süleyman'ın Fransız krala yazdığı mektup gibi pek çok önemli eser de yer alacak.
820 kamerayla içi-dışı sürekli izlenecek sitenin arşivini koruyan özel bir güvenlik birimi de var. Depoların olduğu bölüme girişler, görevlilerce kart ve parmak iziyle sağlanacak.
Dünyanın en büyük tarihi arşivi yine dünyanın en büyük ve en modern arşiv sitesinde muhafaza edilecek.
100 milyon belge ve 370 bin defterin yeraldığı arşivin raf uzunluğu 120 kilometreyi buluyor.
Mesafe bu kadar büyük olunca görevlileri taşıyacak bir de araç gerekiyor.
Belgelerin yüzlerce yıl bozulmadan kalabilmesi için bazı koşullar gerekiyor.
Belgelerin sağlıklı saklanması için her türlü tedbir alınmış durumda. Belgelerin saklandığı ortamın ısı ve nemi bilgisayarlı otomasyon sistemiyle kontrol ediliyor. Depoların ısısı 18 ile 22 derecede, nemi ise yüzde 45 ile yüzde 55 derece aralığında tutuluyor.
Özenle saklanan belgelerin bir felakete uğramaması için yangın riskine karşı en etkili sistem kurulmuş.
Belge bulunan alanın tamamında gazlı yangın söndürme sistemi mevcut. Bu sistem yangın çıktığı an devreye giriyor ve kısa süre içerisinde gaz püskürüyor. Böylece oksijen seviyesi düşüyor ve yangın bulunduğu alanda kısa süre içerisinde söndürülüyor.
122 bin metrekare kapalı alana sahip Osmanlı Arşiv Sitesi'nin resmi açılışının İstanbul'un fethinin yıldönümünde yapılması planlanıyor.

Modigliani'nin portresi, açık artırmada 42,1 milyon dolara satıldı.


Ünlü ressamın portresine rekor fiyat

08 Şubat 2013 Cuma 00:31
Ünlü ressamın portresine rekor fiyat
İtalyan ressam ve heykeltıraş Amedeo Modigliani'nin portresi, İngiltere'nin başkenti Londra'da yapılan açık artırmada 42,1 milyon dolara satıldı.
Christie's Müzayede Evi, Modigliani'nin sevgilisi Jeanne Hebuterne'nün 1919'da tamamladığı portresini açık artırmaya telefonla katılan ve adının açıklanmasını istemeyen bir koleksiyoncunun satın aldığını açıkladı.
1884'te İtalya'nın Livorno kentinde doğan Modigliani, maskeye benzeyen yüzlerin yer aldığı eserleriyle tanınmıştı. Modigliani, 1920'de Paris'te henüz 35 yaşındayken tüberküloz menenjit nedeniyle hayata veda etmişti.
Christie's Müzayede Evi'nde bugün yapılan ''Empresyonist ve Modern Sanat'' açık artırmasında toplam 214 milyon dolarlık satış yapıldı.
19 ülkeden koleksiyoncuların katıldığı müzayedede 19. yüzyıl izlenimcilerinden Berthe Morisot'un ''Apres le dejeuner'' adlı eseri, 10,9 milyon dolara alıcı buldu.
Sotheby's Müzayede Evi'nin düzenlediği ''Empresyonist ve Modern Sanat'' açık artırması da büyük çekişmelere sahne oldu.
Toplam satışın 228 milyon dolara ulaştığı müzayedede İspanyol ressam Joan Miro'nun ''The Farmer and his Wife'' adlı tablosu 9,3 milyon dolara, Salvador Dali'nin 1943 tarihli ''Portrait of Mrs. Harrison Williams'' adlı eseri ise 3,6 milyon dolara satıldı. (AA)

TRAIT D’HUMEUR – De l’expression “Tête de Turc”


Jean-Michel Foucault, lecteur du petitjournal.com d’Istanbul, nous envoie ce billet d’humeur. Motif de son énervement : l’expression “Tête de Turc”, poncif du langage courant et médiatique. Qu’en pensez-vous ? Les commentaires sont ouverts !
Cela se passe dimanche 3 février 2013, au cours du 13:15, le magasine de France 2, à l'occasion d'un sujet concernant Christiane Taubira, ministre de la Justice. Il n'aura fallu qu'une minute et 21 secondes pour que soit prononcée trois fois sur la chaîne française l'expression "tête de Turc".
Anna Cabana, du journal Le Point, nous apprend que Christiane Taubira est devenue la “tête de Turc” de l'UMP, expression reprise dans la foulée, à l'imparfait, par Marie Drucker, la présentatrice de l'émission, immédiatement suivie par Yves Thréard, éditorialiste au Figaro, qui ajoute qu'elle l'est toujours et qu'elle va le rester : "Quand vous êtes une tête de Turc ou quand vous êtes un bouc émissaire…"
Par trois fois, ces personnalités respectables vont utiliser, vraisemblablement sans penser à mal, une expression tout à fait xénophobe au cours d'un programme de grande écoute auquel participait le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici.
Tête de Turc est aussi le titre d’un film sorti en France en 2010.
La banalisation de cette expression est tout autant inadmissible que serait aujourd'hui inacceptable l'utilisation d'autres expressions et quolibets susceptibles de stigmatiser, blesser ou mépriser d'autres peuples. Il était tout à fait banal dans les années 60, pour parler des Algériens, d'utiliser les mots “bicots”, “crouilles” et “crouillats”, “bougnoules” ou “ratons”. Sans parler du succès, pendant de longues années, de cette chanson répugnante stigmatisant les femmes musulmanes, "pourquoi la Fatma avait chaud, etc. etc.", que les générations d'avant et d'après-guerre ont toutes chanté, sans réfléchir au sens et à sa portée, comme ne réfléchissent pas aujourd'hui ceux qui utilisent l'expression "tête de Turc", qui plus est sur un plateau de télévision publique.
Bien que ceux qui la prononcent s'en défendent, cette expression aujourd'hui complètement banalisée comme l'étaient les expressions citées plus haut, est du même niveau, sauf que son histoire est plus ancienne et que l'on n'a pas forcément envie de s'en souvenir.
La “tête de Turc” n'est pas seulement, dans un groupe d'individus, la personne considérée comme responsable de tous les maux, le souffre-douleur. Cette expression a des origines bien plus douloureuses liées à la haine et à la peur des Turcs. Rappelons seulement qu'au 19ème siècle et début du 20ème, nos arrières grands-parents raffolaient des stands forains où l'on "canardait" avec des boules, des têtes de Turcs.
Nos journalistes bien aimés, prompts à dénicher le racisme ordinaire, feraient bien de balayer devant leur porte. Il est regrettable que lorsque le sujet touche à la Turquie et aux Turcs, la presse bien-pensante perde ses repères pour s'accrocher aux contre-vérités et aux préjugés qui font partie, chez nous, de l'image de ce pays.
Jean-Michel Foucault (http://www.lepetitjournal.com/istanbul) vendredi 8 février 2013

Les “trésors d’Anatolie” à voir demain sur France 5


ÉCHAPPÉES BELLES – 

Ce samedi 9 février à 20h35, heure française, la chaine France 5 diffuse un nouvel épisode de l’émission Échappées belles consacré aux “trésors de l’Anatolie”.
Sophie Jollivard, la présentatrice, vous emmène skier sur le mont Erciyes, déambuler dans le bazar de Kayseri et y déguster des mantı pour ensuite se promener en raquettes dans la vallée d’Ihlara. A Konya, elle visite le monument le plus emblématique de la ville, le musée de Mevlâna, qui abrite le tombeau du poète persan Djalal ad-Din Rumi. Elle y découvre la philosophie des derviches tourneurs.
Un documentaire (1h40) à revoir le dimanche 17 février à 10h25 ou sur internet, sur le site francetvpluzz… mais pas pour les internautes turcs !
A défaut d'une adresse IP française, regardez-le en streaming sur votre ordinateur. Voici comment faire.
Istanbul (http://www.lepetitjournal.com/istanbul) vendredi 8 février 2013



La grande soirée gastronomique et musicale entre Turcs et Français aura lieu le samedi 8 juin 2013 au Carré Rouge, espace PARIS EST MONTREUIL:

Le but ? se découvrir, s'apprécier autour de la gastronomie des deux pays et de leurs musiques traditionnelles, modernes ou jazz manouche, rire, chanter et danser ..... plusieurs invités surprise (écrivains, artistes) 

Adresse: CARRE ROUGE, espace PARIS EST MONTREUIL 128, rue de Paris 93100 MONTREUIL

tarif 62 €, 
nombre de places limité à 220 personnes. 

Organisateur "SINAN

Réservations: 06.21.58.00.02   chantal.aiou@neuf.fr

photo: Aznavour traiteur

Ce soir: Tolga CEVIK au Casino de PARIS


vendredi 8 février 2013 20:00  23:00
★TOLGA CEVIK " HOSGELDIN ARKADASIM" KOMEDI DUKKANI ★

Turkiye’nin unlu komediyenlerinden Tolga cevik’in sahne aldigi komedi dukkani 1-17 subat tarihleri arasinda avrupa turnesinde olacak.
Tolga Cevik ve seyircinin gormedigi bir yonetmenin Tiyatro sahnesinde dogaclama olarak oynadiklari Komedi Dükkani, turkiyede hic denenmemis bir konseptin urunu olarak cikti.
Bir cok sinema filmi ve tiyatro oyununda oynayan Tolga cevik asil suksesini bu oyunla gerceklestirdi. Tum turkiyenin sevgilisi haline gelen oyuncu ...basarili performansi sayesinde genis kitlelere ulasti. Oyun bir cok televizyon kanali tarafindan uzun yillar gosterimde kaldi.
Yeni sezona turkiyenin en onemli produksyon ve organizasyon sirketi olan BKM'de başlayan Tolga Çevik'in 'Komedi Dükkanı' tekrarı olmayan tarzıyla seyirciyi kahkahadan kırmaya devam etmekte 'Arkadaşım' yeni sezonda da yönetmenin talimatıyla yine maceradan macera koşuyor.
İnteraktif olarak seyircisini de macerasına dahil eden Tolga Çevik, 8 subat Cuma gunu Paris’in tarihi salonlarindan olan Casino De Paris’te seyirciyle bulusuyor.


★TOLGA ÇEVİK « Bienvenue mon ami – la boutique de la comédie »★

Tolga Cevik, célèbre comédiens Turque, sera en tournée européenne du 1er au 17 février 2013 pour sa pièce « La boutique de la comédie ».

L’improvisation, effectuée par Tolga Cevik et par son public dans la pièce « La boutique de la comédie », est devenue un concept innovant en Turquie.

Malgré les rôles joués dans plusieurs films et pièces de théâtre, Tolga Cevik a réellement connu le succès grâce à cette pièce.
Le comédien a réussi à conquérir le cœur du public grâce à ses performances sur scène et est devenu le chouchou de toute la Turquie. Sa pièce a été diffusée sur les chaînes de télévision pendant plusieurs années.
Tolga Cevik a débuté une nouvelle saison dans l’une des meilleures sociétés de production BKM tout en restant fidèle au style de « La boutique de la comédie ». Il continuera à faire rire son public avec « Mon ami » dont l’improvisation et l’interaction avec le public seront de mise.

Tolga Cevik rencontrera son public à Paris le 8 février 2013 au Casino de Paris.

★★★★★Tarih & Saat / Date & Horaire★★★★★

8 Subat 2013 Cuma günü saat 20h00 / Vendredi 8 Février 2013 à 20h00


★★★★★YER / LIEU★★★★★

Le Casino de Paris vous accueille au cœur de l’un des quartiers les plus populaires de la capitale.
A proximité des Grands magasins, des lieux touristiques situés autour de la place de Clichy (Pigalle, Montmartre), le Casino de Paris est desservi par de nombreuses lignes de métro, de bus et se situe à proximité d’une borne de taxi et de parkings publics.

Adresse: 16, rue de Clichy - 75009 Paris

En partenariat avec EFFIA, le Casino de Paris propose un forfait de 5 euros
valable pour 5 heures de stationnement de votre véhicule au Parking EFFIA situé : 29 rue de Londres, Paris 9ème.
Pour bénéficier de ce tarif, veuillez présenter au bureau d'accueil du
parking, votre billet pour le spectacle du jour, avant de reprendre votre véhicule

★★★★★ PRIX ★★★★★

CATEGORIE 1 49 Eur
CATEGORIE 2 39 Eur
CATEGORIE 3 29 Eur

Reservation possible sur:

https://www.themisweb.fr/ rodwebshop/fEventChoiceIsMade.aspx?idstructure=0012&idevent=718

    jeudi 7 février 2013

    MAMA SHELTER s'implante à Istanbul

    Le Mama Shelter Istanbul est idéalement situé dans la rue piétonne Istiklal No:50, le quartier de Beyoğlu au cœur même d’Istanbul, quartier huppé du 19ème siècle qui vit aujourd’hui une sublime résurrection. C’est l’âme d’Istanbul : des rues foulées quotidiennement par des milliers de gens où se concentrent galeries d’arts, théâtres, cinémas, bars et restaurants branchés.
    Il est en plus parfaitement desservi, à seulement 30 minutes de l’aéroport et à proximité de la ligne 2 du métro et du tramway historique.
    Mama a posé ses valises entre l’Asie et l’Europe, au centre du monde d’aujourd’hui.
    Téléchargez le plan du Métro
    En cuisine officie un chef français: Jérôme BANCTEL;
    le chef du Senderns, place de la Madeleine à Paris (2 étoiles), supervise la partie "food" de tous les "MAMA" forme l'ensemble du staff cuisine.


    Données cartographiquesDonnées cartographiques ©2013 Basarsoft, Google - Conditions d'utilisation
    Données cartographiques
    Données cartographiques ©2013 Basarsoft, Google
    Données cartographiques ©2013 Basarsoft, Google
    Plan
    SatelliteMama Shelter Istanbul est idéalement situé dans la rue piétonne Istiklal No:50, le quartier de Beyoğlu au cœur même d’Istanbul, quartier huppé du 19ème siècle qui vit aujourd’hui une sublime résurrection. C’est l’âme d’Istanbul : des rues foulées quotidiennement par des milliers de gens où se concentrent galeries d’arts, théâtres, cinémas, bars et restaurants branchés.
    Plan
    Sa


    FORMATION BAFA


    • La ville d'Issoire un bafa formation général :
      Ce stage se déroule en demi –pension à la Maison des jeunes d’Issoire.
      Les dates du stage : du lundi 22 au lundi 29 avril 2013.
      Les horaires : 8h30 à 17h30, sauf une soirée (veillée).
      Les repas seront pris au restaurant municipal de la Ville d’Issoire.

      Contact : LES FRANCAS au 0473146538 (reste 10 places)

    bel hommage de Özcan à Gilles VEINSTEIN sur RADIO MIT


    Gilles VEINSTEIN n’est plus ! C’est avec une...
    Özcan Mit 6 février 21:09
    Gilles VEINSTEIN n’est plus !
    C’est avec une extrême tristesse que j’apprends le trépas d’un des pères de la turcologie française. Le professeur Gilles Veinstein est mort en ce mercredi 6 février 2013. Mon émotion est immense tant l’homme, professeur au Collège de France et spécialiste de l'histoire de la Turquie et de l'empire ottoman, était précieux pour la science historique. Malgré l’acharnement des extrémistes arméniens qui perturbaient ses cours et avaient même tenté de l’agresser physiquement, il n’avait jamais plié, il n’avait jamais renoncé à ses conclusions scientifiques qui lui faisaient dire que « l’utilisation du terme "génocide" pour qualifier les massacres des Arméniens durant les années noires 1915-1916 n’était pas pertinente dans la mesure où la préméditation et la planification de ces massacres par les autorités ottomanes n’ont pas été établies par la recherche historique. »
    Il nous manque déjà… Paix à son âme.
    http://www.tetedeturc.com/home/spip.php?article15#03

    festival au fil des voix: début ce soir


    Au Fil des Voix commence aujourd'hui

    Le festival et ses artistes dans la presse

    Cher amis du festival,

    Le festival s'ouvre demain à 20h30 à l'Alhambra pour une série de douze concerts en six soirées.

    Nous espérons que vous nous accompagnerez tout au long de cette édition à la découvertes des artistes qui font l'actualité des musiques du monde.

    Vous trouverez dans cette lettre d'information des extraits de presse et des vidéos présentant tous les artistes du festival ainsi que l'événement dans son ensemble .

    Nous vous invitons à réserver très vite vos places et vous remercions une fois de plus pour votre fidélité.
    L'équipe d'Au Fil des Voix


    PS : en cherchant bien vous pourrez même gagner des disques des artistes programmés cette année...

    Info de dernière minute


    La célèbre Bebe se joindra à Amparo Sanchez sur scène
    le 08 Février !
    Réservez vos places

    Au grand bazar les vendeurs sont très physionomistes !!

    N'avez-vous jamais été étonnés par la faculté qu'ont les vendeurs du Grand Bazar pour reconnaitre, parfois même avant qu'ils aient ouvert la bouche, la nationalité des touristes qui s'aventurent dans ce gigantesque labyrinthe? Le temps d'une après-midi, lepetitjournal.com d’Istanbul a enquêté pour découvrir grâce à quels critères sérieux (et moins sérieux) les vendeurs déterminent la nationalité de chacun.
    Selon Hakan Metin, vendeur de tapis depuis huit ans au Grand Bazar (photo MG), ce qui trahit à tous les coups les touristes, c'est leur accent. "Ici tout le monde parle anglais pour négocier les prix et les accents sont très différents selon qu'une personne est anglaise, française, russe ou mexicaine". Il sait distinguer l'accent français de l'accent italien, espagnol, ou russe. “Les Russes n'ont pas la même façon que les Italiens de rouler les "r" ! ”
    En bon commercial, et une fois qu'il a reconnu la nationalité de la personne, il peut alors échanger quelques expressions dans la langue maternelle des touristes, ce qui facilite souvent la vente. Le plus important pour être un bon vendeur au Grand Bazar, dit-il, est d'amener le client à marchander et pour cela les commerçants doivent être psychologues et savoir reconnaitre la nationalité des touristes pour s'y adapter. C'est le cœur de leur métier et c'est ce qui participe au charme du Grand Bazar.
    Les clichés ont la vie dure !
    Evidemment, les caractéristiques physiques sont autant de clichés : les Suisses et les Hollandais seraient grands, blonds, aux yeux clairs. Les Américains, très appréciés des vendeurs, seraient plutôt costauds de même que les Russes. "On reconnait les Français à leur tenue vestimentaire chic, élégante à la pointe de la mode" assure Hakan, sans doute pour flatter son interlocutrice.
    "Les Chinois sont très souvent en groupe, accrochés à leur appareil photo et ils ne parlent pas très bien anglais, il faut leur parler chinois sinon ils ne veulent rien acheter!" s'exclame encore Hakan. L'attitude compte aussi beaucoup : "Les Néo-zélandais sont d'un naturel détendu, les Anglais blagueurs et amicaux alors que les Allemands sont plus froids" généralise-t-il. Des efforts restent à faire pour les Français qui, avec les Anglais, détiendraient la palme d'or de l'arrogance aux yeux de la plupart des vendeurs.
    L'expérience qui fait tout
    Pour Ilker (photo MG), c'est l'expérience qui fait tout. "Cela fait 30 ans que je vends de la maroquinerie au Grand Bazar, je vois défiler des centaines de touristes tous les jours, je suis passé maître pour reconnaître la nationalité des gens”, affirme-t-il. “A force de les observer, on connaît leurs habitudes, leur comportement, leurs manies. Même si cela ne marche pas à tous les coups, la plupart du temps j'ai raison." renchérit-il. Eduquer son œil et son oreille au fil du temps serait donc le vrai “secret” de ces physionomistes hors pair.
    Manon Gay (http://www.lepetitjournal.com/istanbul) jeudi 7 février 2013

    mercredi 6 février 2013

    BARBE, MOUSTACHE, CHEVEUX - Le boom du “tourisme pileux” en Turquie


    Le marché du tourisme médical en Turquie est en plein essor et se développe parfois dans des domaines inattendus. Chevelure, barbe, moustache - et parfois même, favoris - le pays est en passe de devenir une référence pour les implants capillaires. Les salles d’opération turques drainent des patients du monde entier, notamment du monde arabe. Des hommes embarrassés par leur manque de poils, venus se refaire une virilité en Turquie…
    Canapés de cuir blanc, sapin de Noël argenté, meubles laqués et musique années 80 : on croirait un instant s’être trompé d’adresse. Dans cette ambiance cosy, des hommes patientent sur les fauteuils, chauves ou à quelques cheveux de l’être. Ils feuillettent des revues pendant que défilent sur le mur les photos “avant et après” de ceux qui les ont précédés.
    Graphisme Bushprintables, Flickr, CC
    Le docteur Külahçı pénètre dans la salle d’attente. Sourire éclatant, visage lisse et bronzé. Cette chirurgienne esthétique a fondé la clinique Transmed il y a une vingtaine d’années. Les implants capillaires sont sa spécialité, qu’elle pratique entre 15 et 20 fois par semaine. Et elle n’est pas la seule : la Turquie – Istanbul en particulier – est une destination de choix pour cette opération. Selon Melike Külahçı, les cliniques et hôpitaux turcs regarnissent le crâne ou la barbe de plus de 40.000 hommes chaque année, un marché estimé à 100 millions de dollars. Les patients viennent de toute la Turquie… et du monde entier.
    Une barbe de trois jours, “comme James Bond !”
    “La qualité des soins a beaucoup augmenté en Turquie” assure Melike Külahçı. “Premièrement, parce que les hommes turcs sont très demandeurs de ce type d’opération donc l’expérience des médecins a progressé. De plus, la Turquie a beaucoup investi ces dix dernières années. De très bons hôpitaux et des cliniques à la pointe des nouvelles techniques ont vu le jour. Cette alliance d’un service de qualité et de bonnes infrastructures a aidé la Turquie à devenir une référence chez les hommes des pays voisins.”
    “Pays voisins”: comprenez “Proche et Moyen-Orient”. Dès qu’il est question de greffer des poils ou des cheveux, la moitié des patients du docteur Külahçı arrive de pays arabes. Raisons de cette renommée : la qualité des soins, certes, mais aussi un intense travail de promotion internationale. Dans la clinique Transmed, les brochures sont traduites en arabe, tout comme le site internet. Sur les plateaux de télévision, de Dubaï à Beyrouth, Melike Külahçı (photo ci-contre, AA) vante la compétence turque et l’expertise de sa clinique.
    “La barbe et la moustache sont en vogue non seulement dans les pays arabes mais dans bien d’autres pays. La barbe de trois jours, notamment, séduit de nombreux hommes. Regardez le dernier James Bond ! A peine rasé mais très élégant dans son costume trois pièces” commente la chirurgienne. Et ce n’est pas tout : “Il nous arrive aussi souvent de faire des implants pour relier des favoris trop courts au reste du collier de barbe. De nombreux hommes venus pour des implants capillaires demandent au passage à ce que nous densifions un peu leur barbe à quelques endroits moins fournis. Tout est lié...” insiste-t-elle.
    Pilosité = virilité ?
    Pilosité rimerait donc avec beauté et… virilité. C’est en tout cas ce que prétend Ghaith, venu densifier une barbe trop clairsemée à son goût. Pour avoir “l’air viril”, ce jeune Irakien s’apprête à débourser quelque 3.000 dollars. De l’opération la plus simple à la plus complète et complexe, des implants dans cette clinique coûtent entre 1.000 et 6.000 dollars. La technique de prédilection, baptisée “FUE”, consiste à prélever une à une des unités folliculaires à l'arrière de la tête pour les greffer ensuite dans la zone concernée.
    Après une heure et demie au bloc, sous anesthésie locale, le jeune homme a l’intention d’aller admirer quelques chefs d’œuvre d’Istanbul. Ce genre d’opération, relativement légère, donne tout son sens à l’expression ”tourisme médical”. Des tours opérateurs proposent des packs tout compris avec chirurgie, hôtel et visites. “Ceci dit, toute chirurgie – même mineure – reste une chirurgie” prévient Melike Külahçı. “Il est donc essentiel de choisir une clinique dotée de toutes les autorisations du ministère de la Santé.”
    Effet, sans doute, du succès des séries turques dans de nombreux pays arabes, les médecins doivent parfois rappeler leurs patients à la réalité… et les faire renoncer à la chevelure brillante de tel acteur, ou à l’épaisse moustache de tel autre.
    Anne Andlauer (http://www.lepetitjournal.com/istanbul) mercredi 6 février 2013

    TURQUIE: Un père condamné pour avoir vendu sa fille en mariage contre une vache

    Un tribunal d'Ankara a condamné un père à suivre un traitement psychiatrique pour avoir forcé sa fille à se marier en échange d'une vache à Korkut, un village de la province d’Amasya. Selon le quotidien Radikal, qui consacrait hier sa Une à l’affaire, le père avait prévu d'offrir sa fille en mariage en échange du bovin. Le prétendant avait accepté l’arrangement. Lorsque la promise a refusé l’union, son père aurait eu recours à la violence et à la pression psychologique pour la forcer à honorer cet accord. Le coupable a désormais l’obligation de suivre un traitement dans un établissement psychiatrique et a pour interdiction d’entrer en contact avec sa fille.
    S'il refuse de se conformer aux décisions du tribunal, le père encourt trois à dix jours de prison, rapporte Radikal.
    Manon Gay (http://www.lepetitjournal.com/istanbul) mercredi 6 janvier 2013

    mardi 5 février 2013

    Article très complet sur le 3eme pont sur le Bosphore


    Istanbul : la carte du troisième pont sur le Bosphore.

    Benoît Montabone et Yoann Morvan
    Image1L’implantation du troisième pont sur le Bosphore (Radikal, 01.05.2010). Traduction de la légende : Jaune : Autoroute Nord-Marmara ; Violet : Autoroute Istanbul-Izmir ; Rouge : D-100 (Ancienne E5) ; Vert : Autoroute Tem (Trans-European-Motorway).
    Le 29 avril 2010 le ministre turc des transports, Binali Yıldırım, a annoncé lors d’une conférence de presse la construction d’un troisième pont sur le Bosphore, et en a révélé le tracé. Cette infrastructure de grande envergure visant à relier les rives européennes et asiatiques d’Istanbul sera implantée tout au nord du détroit, au débouché de la mer Noire. Il posera ses piles dans les petits villages de Garipçe sur la rive européenne et de Poyrazköy sur la rive asiatique. La carte présentée ci-dessus (à télécharger en format pdf) donne corps à ce projet et a été largement publiée dans la presse nationale turque. Le graphisme très simple, s’appuyant sur une photographie aérienne floutée de la région urbaine d’Istanbul, tend à gommer le territoire sur lequel s’implantent les infrastructures pour mettre en avant les grands axes de transport qui traversent la mégapole stambouliote. Les quatre autoroutes retenues (deux existantes, D-100 et Tem, et deux en projet) servent à la fois au transport national et aux déplacements intra-urbains, montrant l’importance stratégique de ces infrastructures lourdes pour une agglomération de 14 millions d’utilisateurs quotidiens1.
    Le projet, qui implique aussi la construction d’une nouvelle autoroute, devrait être livré d’ici cinq ou six ans pour un premier coût total estimé à six milliards de dollars. D’après le ministre, ce montant inclut les frais d’acquisition des terrains. Ce nouveau pont sera le plus long des trois ponts enjambant le Bosphore avec une longueur de 1275 mètres et la nouvelle autoroute à laquelle il sera connecté s’étendra sur plus de 260 kilomètres. La justification principale de ce projet est la volonté de résoudre les problèmes de circulation à Istanbul en déviant les flux de camions en transit vers le nord pour éviter qu’ils ne traversent la ville et n’empruntent un des deux ponts destinés à la circulation intra-urbaine. Les camions en transit sont en effet communément identifiés comme la cause principale des embouteillages chroniques et journaliers que connaît Istanbul. Au-delà de ces informations récoltées dans divers titres de la presse quotidienne2 dans le mois qui a suivi l’annonce du ministre des Transports, le projet du troisième pont soulève de nombreuses interrogations à propos de l’agglomération stambouliote, son extension, son aménagement, et au-delà, son avenir. Il est en réalité un très bon indicateur des dynamiques actuelles du processus d’urbanisation, lui-même étroitement lié aux circulations automobiles.

    L’aboutissement d’un processus d’urbanisation.

    La construction des ponts sur le Bosphore est indissociable des étapes de la croissance urbaine d’Istanbul (Hatice Kurşuncu, 2010). Dans les années 1950, la transition urbaine s’accélère en Turquie. La population rurale migre vers les villes dans l’espoir de trouver du travail ; de grandes zones industrielles périphériques apparaissent alors que l’habitat est essentiellement autoconstruit sous la forme de gecekondu (habitat illégal, littéralement « construit dans la nuit »). Sur la rive européenne d’Istanbul, les zones industrielles de Zeytinburnu ou de Gümüşsuyu se développent. Sur la rive asiatique, l’urbanisation s’étend déjà du quartier de Kadıköy jusqu’à Bostancı le long du rivage ; des zones industrielles se développent aussi en périphérie. Le premier pont construit en 1973, le Boğaziçi Köprüsü (Pont du Bosphore) vient parachever ces importants changements dans la structure urbaine. Il marque, avec l’autoroute E-5 qui l’emprunte, l’aboutissement d’une vague de croissance industrielle où les unités de production sont implantées dans la continuité du bâti, et permet de relier entre elles les grandes zones d’emploi et les quartiers d’habitat développés autour d’elles.
    Les années 1980 en Turquie sont marquées par une libéralisation de l’économie (Galip L. Yalman, 2009) : la spéculation immobilière devient un domaine primordial de la croissance urbaine (Murat Güvenç, 2010). Dans le même temps, les migrations depuis les zones rurales ne ralentissent pas. La région urbaine d’Istanbul passe de 4,7 millions d’habitants en 1980 à 5,8 millions en 1985, soit un taux de croissance annuel moyen de 23 % sur 5 ans. Le front urbain s’étend jusqu’aux périphéries de Pendik sur la rive asiatique et de celle de Küçükçekmece sur la rive européenne, intégrant l’aéroport international Atatürk dans le tissu urbain. Cette croissance urbaine conjuguée à la généralisation de l’automobile entraîne rapidement des conditions de déplacement difficiles. Pour faire face à cet étranglement des transports, un deuxième pont sur le Bosphore est construit en 1988, le pont Fatih Sultan Mehmet (le pont du Sultan Mehmet le Conquérant), à 10 kilomètres au nord du premier. L’autoroute qui l’accompagne est reliée au corridor européen Tem (Trans European Motorway) et sert de seconde ceinture périphérique à la ville.
    Depuis, la nappe urbaine progresse à la fois sur les rivages vers l’est et l’ouest, se prolongeant de manière continue de Pendik jusqu’à Tekirdağ, et vers le Nord, dépassant les limites du Tem et mitant de plus en plus les zones de forêts et les espaces de captage d’eau. Le choix d’implanter le troisième pont tout au nord du Bosphore est surprenant, étant donnés les différents tracés possibles évoqués depuis près d’une décennie et présentés sur la carte annexée en format pdf3, plus ancienne, mais complémentaire de la première.
    Son graphisme atténue fortement l’espace substrat, comme celui de la première carte, mais l’uniformité de la couleur de fond rend bien compte de l’uniformité de l’occupation du sol, entièrement bâti sur la portion d’espace représenté. Les tracés dessinés ici le sont à titre informatif sans se soucier des conséquences locales qu’ils pourraient engendrer. On observe que le tracé finalement retenu en 2010 n’était même pas envisagé en 2003 : il a surpris un grand nombre d’observateurs, y compris ceux favorables à la construction d’un troisième pont. La grande différence vient justement du fait que tous les tracés précédemment envisagés devaient s’implanter dans des zones déjà construites ; leur réalisation n’aurait fait qu’accompagner le processus d’urbanisation. La localisation finalement retenue va au contraire accélérer ce dernier, car elle va améliorer la desserte de zones aujourd’hui peu ou pas urbanisées, favoriser leur intégration dans les espaces urbains stambouliotes et engendrer une urbanisation massive des forêts du nord du département.
    Le tracé proposé vient aussi légitimer toute une série de constructions illégales dans ces zones de forêts, et récompenser ceux qui ont contourné la loi pour investir dans des placements immobiliers qui vont in fine se révéler fort lucratifs. Le gouvernement projette en effet de vendre des titres de propriété de terrains forestiers à ceux qui les occupent illégalement (dits forêts 2B), réalisant une grosse opération financière tout en amnistiant les contrevenants. Ces derniers bénéficieront en retour de l’augmentation de la valeur de leur terrain par la construction des nouvelles infrastructures4.
    La construction du troisième pont risque ainsi, à plus ou moins longue échéance, de « combler » toute la zone non urbanisée du nord du département, créant une tache urbaine continue tout au long du Bosphore, sans laisser d’espace pour une éventuelle ceinture verte qu’un tracé plus au sud aurait pu permettre (voir figure ci-dessous). Metin Münir, éditorialiste reconnu, souligne même qu’un tel choix rend inéluctable la construction d’un quatrième pont plus au sud, car celui envisagé ne résoudra en rien les problèmes de circulation intra-urbaine, et risque d’accroître encore plus le transport automobile privé (Münir, 2010).
    Image2Croissance urbaine et périphériques autoroutiers à Istanbul.
    La « politique des transports » ou le tout automobile.
    Le jour même de l’annonce de la construction du pont par le ministre des Transports, un centre commercial entièrement dédié à l’automobile baptisé Automall est inauguré à Istanbul par le maire de la ville. Sur un terrain de 83 000 m2 et avec 379 galeries d’exposition, l’automobiliste stambouliote peut ainsi trouver toutes les marques de voiture, tous les modèles et tout le nécessaire du parfait conducteur. L’ouverture de plusieurs centres commerciaux5 de ce type est révélatrice du rapport des habitants d’Istanbul à la voiture individuelle : sacralisée, symbole de la réussite sociale, elle est le moyen de transport le plus utilisé pour les usages quotidiens, tant pour des raisons professionnelles que récréatives. Le maire d’Istanbul, Kadir Topbaş, a d’ailleurs déclaré lors de l’inauguration d’Automall que « des centres commerciaux comme celui-ci étaient un enjeu de civilisation » (Hürriyet Daily News, « Automall opens its doors in Istanbul’s Bağcılar district », 30 April 2010). Malgré diverses tentatives de développement des transports en commun, la voiture individuelle reste le mode de déplacement principal dans la mégapole. Elle est aussi, d’après les simulations réalisées par l’Université Technique d’Istanbul (Haluk Gerçek, 2009), le moyen le plus rapide pour se rendre d’un point à un autre de la ville en dépit des embouteillages quotidiens. Représentant 17 % de la population du pays, Istanbul concentre ainsi 26 % du parc automobile turc. Sa part dans la répartition des modes de transport ne cesse d’augmenter (voir le tableau à télécharger6).
    Le trafik (en turc : « trafic, embouteillage ») est devenu un objet de conversation banal comme le temps ou le prix des cigarettes, et est traité comme une donnée extérieure à la société qui survient de temps à autre sans que l’on sache trop pourquoi. Des écrans plasma dernier cri disséminés dans le métro indiquent minute par minute l’état des embouteillages sur les périphériques, au même titre que la météo du jour. Les chauffeurs de taxi échangent des informations sur l’état du trafik et les moyens de l’éviter, développent des stratégies pour le contourner ou s’y intégrer le plus tard possible. Ces pratiques individuelles courantes et spontanées alimentent bien sûr les ralentissements, mais les coupables sont rapidement et facilement désignés : ce sont les ponts. Ces derniers congestionnent la circulation et constituent des points de blocage à la bonne rythmique urbaine, au point d’apparaître en fonction du temps mis pour les traverser comme des indicateurs privilégiés du pouls urbain. Un troisième pont semblerait ainsi salutaire pour répartir la circulation que ne peuvent absorber les deux premiers. Le quotidien Hürriyet, réputé comme premier quotidien populaire turc (appartenant à un consortium par ailleurs propriétaire d’Automall), titrait ainsi au lendemain de la conférence de presse annonçant la construction du troisième pont : « Kamyona güle güle » (Hürriyet, « Kamyona Güle Güle », 30 Nisan 2010 Cuma, p. 1.), soit « Au revoir les camions », reprenant à son compte les analyses selon lesquelles les problèmes de circulation dans Istanbul sont dus essentiellement aux camions en transit qui sont obligés de prendre les périphériques intra-urbains, qui servent aussi de voies de transport internationales. Mais cet argument avancé par les autorités locales et nationales ne tient pas compte du « trafic induit », qui, comme le souligne Haluk Gerçek (2009), accompagne immanquablement l’ouverture d’une nouvelle infrastructure. Présentée comme une solution aux problèmes de l’encombrement automobile, cette dernière ne fait que générer de nouvelles congestions par son existence même.
    Cette approche trop simple de la gestion des circulations automobiles, qui vise à adapter l’offre d’infrastructure à la demande, peut facilement être dépassée au profit d’une analyse plus approfondie des modes de déplacement dans la mégapole stambouliote. Les planificateurs urbains qui manifestent contre le projet de troisième pont ne s’y trompent pas quand ils mettent en avant le slogan « Üçüncü köprü var, yol var, neden ray yok ? » (Il y a un troisième pont, il y a des routes, pourquoi n’y a t-il pas de train ?). Malgré quelques efforts, les transports en commun restent insuffisants à Istanbul. Certes la mise en place d’un service de bus rapides en site propre, appelé Metrobüs, sur l’E-5, la première couronne d’autoroute intra-urbaine a révolutionné les rapports des habitants à la mobilité collective en permettant de relier les premières périphéries de la ville entre elles sans rupture de charge, mais un système plus global de transports collectifs efficace fait cruellement défaut. Les bus, les dolmuş (taxis collectifs), les servis (navettes privées) empruntent les mêmes voies que les voitures et sont donc soumis aux mêmes aléas. Les lignes de métro et les lignes de tramway ne sont pas interconnectées, restent lentes et ne desservent qu’une petite partie du territoire urbain. Cependant, un projet de grande ampleur existe : le Marmaray, train intra-urbain qui doit relier les périphéries européennes et asiatiques des rivages stambouliotes en empruntant un tunnel sous le Bosphore (tracé visible sur la seconde carte). Projet gigantesque mené par un consortium turco-japonais, il devrait devenir selon les plans du ministère des Transports l’axe majeur d’intégration de la mégapole stambouliote. Mais en parallèle et sur le même tracé, un tunnel autoroutier de six voies est en construction pour favoriser les circulations automobiles littorales de part et d’autre du Bosphore. La voiture individuelle a encore de beaux jours devant elle.

    La fin d’un monde dans les forêts du Nord ?

    Dès l’annonce faite par le ministre, des voix se sont fait entendre pour contester le projet. L’opposition politique au gouvernement, notamment le Chp (Cumhuriyet Halk Partisi, Parti Républicain du Peuple) par l’intermédiaire de Gürsel Tekin, responsable du parti pour la province d’Istanbul, a vivement réagi en dénonçant un scandale politique majeur, arguant du fait que ce pont n’a jamais été envisagé dans les plans de développement de la métropole d’Istanbul et qu’il est imposé à la ville par l’État sans aucune consultation des pouvoirs publics locaux. D’après lui, le trajet aurait même suscité l’opposition du maire de la Municipalité métropolitaine d’Istanbul (Ibb, Istanbul Büyükşehir Belediyesi), Kadir Topbaş, qui pourtant appartient au même parti politique que le gouvernement, l’Akp (Adalet ve Kalkınma Partisi, Parti de la Justice et du Développement). De leur côté, les milieux environnementalistes et professionnels, notamment la Chambre des architectes et la Chambre des planificateurs urbains d’Istanbul, dénoncent à la fois le tracé du troisième pont, qui va traverser des zones de forêts protégées et les terrains de captage d’eau de la mégapole stambouliote, et son utilité même. Ces derniers ont ainsi déposé un recours devant la justice au nom de l’incompatibilité du projet avec les plans de développement de la ville adoptés préalablement, soulignant que la planification urbaine à Istanbul dépendait trop des projets politiques ponctuels et ne prenait pas en compte les objectifs à long terme de contrôle de l’extension de la tache urbaine (Hürriyet Daily News, « Professional chambers file suit over Istanbul’s third bridge plans, 25 janvier 2011). Ils proposent une politique ambitieuse de transports en commun pour contrer le développement par l’automobile de l’agglomération que le nouveau pont ne fera qu’encourager.
    Les populations des arrondissements touchées par la construction de la nouvelle autoroute et du pont se sont quant à elles réunies au sein d’une plateforme revendicative pour faire valoir leur opposition au projet (« 3. Köprü Yerine Yaşam Platformu », soit la « Plateforme pour la vie à la place du troisième pont »). Elles dénoncent « le pont de la rente » (rant köprüsü) et ne veulent pas que leurs villages deviennent le nouveau champ de bataille des investisseurs immobiliers attirés par la proximité de la route et par l’accessibilité aux zones d’emploi et aux aéroports. Mais tous les riverains ne sont pas contre le projet, certains y voient au contraire une opportunité inespérée pour se connecter aux anciens et nouveaux cœurs commerciaux et culturels d’Istanbul. Il est à peu près certain que les prix des terrains vont flamber, relançant la spéculation immobilière que la crise de 2009 avait freinée. Le quotidien Hürriyet (Hürriyet, Seri Ilanlar, 2 Mayis 2010) estime ainsi que les prix du foncier à Zekeriyaköy, dans l’arrondissement de Sarıyer, directement concerné par le troisième pont, sont passés de 250 à 350 dollars en quelques semaines. Même si la hausse est pour l’instant modérée, l’annonce du pont a relancé l’inflation immobilière ; il est fort probable qu’elle ne s’arrêtera pas là.
    Dans ce cadre, le petit village de pêcheur de Garipçe, qui fait face à l’embouchure du Bosphore, devrait connaître de profonds bouleversements sociaux. Aujourd’hui encore isolé du reste de l’arrondissement de Sarıyer, relié par une petite route et desservi par une seule ligne de bus, dominé par une ancienne tour de guet ottomane, il se trouvera directement connecté aux flux urbains et devrait correspondre à l’attente d’élites stambouliotes en quête d’authenticité. Déjà les étudiants de l’université privée voisine, l’université Koç, ont investi les deux petits restaurants de poisson sur la place du village, qui voit ainsi cohabiter jeunesse dorée aux luxueuses voitures de sport et familles de pêcheurs aux barques en bois. Construite récemment à proximité de Garipçe, cette université se situe maintenant, par hasard ou par anticipation, en bordure de la future autoroute, ce qui va grandement favoriser son accès depuis les différents centres de l’agglomération stambouliote. À moins que la proximité immédiate du pont n’aboutisse à une mise sous cloche d’un village qui fait encore figure d’îlot de calme dans la frénésie stambouliote, thèse que la patrimonialisation récente de la citadelle militaire vient confirmer. Le paysage encore un peu sauvage du Bosphore à cet endroit sera, lui, irrémédiablement transformé.

    Documents annexes

    Carte (PDF) (64k)
    Carte 2 (PDF) (104k)
    Tableau (PDF) (71k)

    Bibliographie

    Cumhuriyet, 30 Avril 2010.
    Haluk Gerçek, « Is there a road ahead? », Istanbul, City of Intersection, Urban Age Istanbul Conference proceedings, London, London School of Economics and Political Science, 2009.
    Murat Güvenç, « Istanbul 1910-2010 : une approche historique et socio-spatiale », in Urbanisme, n°374, pp. 47-51, 2010.
    Hürriyet Daily News, « Automall opens its doors in Istanbul’s Bağcılar district », 30 April 2010.
    Hürriyet Daily News, « Kamyona Güle Güle », 30 Nisan 2010 Cuma, p. 1.
    Hürriyet Daily News, Seri Ilanlar, 2 Mayis 2010.
    Hürriyet Daily News, 30 Avril 2010 ; 2 Mai 2010, 25 janvier 2011.
    Hatice Kurşuncu, « Köprüler : Kente Uzak, Kapitalizme Yakın » [Les ponts : loin de la ville, près du capitalisme], in Ekososyalist Dergisi, Istanbul, 5 Haziran, 2010.
    Yoann Morvan, Benoît Montabone, « Le pont de la rente. Les enjeux fonciers du troisième pont sur le Bosphore à Istanbul », Études Foncières, n°148, 2010 pp. 20-24.
    Metin Münir, « Üçüncü köprü Istanbul’un cinnet senaryosudur » [Le troisième pont d’Istanbul : un scénario insensé], in Milliyet, 2 Eylül, 2010.
    Radikal, 30 Avril 2010 ; 28 Mai 2010.
    Vatan, 4 Mai 2010
    Galip L. Yalman, Transition to Neoliberalism. The Case of Turkey in the 1980s, Istanbul Bilgi University Press, Istanbul, 2009.

    Note

    1 Les chiffres officiels annoncent 12 millions d’habitants pour Istanbul. Ces chiffres ne tiennent pas compte des migrations récentes ni des pratiques urbaines des stambouliotes temporaires, qui nous font préférer le terme d’ « utilisateurs » proposé par Jean-François Pérouse et qui accroissent sensiblement le nombre d’habitants effectifs.
    2 Hürriyet, 30 Avril 2010 ; Radikal, 30 Avril 2010 ; Cumhuriyet, 30 Avril 2010 ; Hürriyet, 2 Mai 2010 ; Vatan, 4 Mai 2010 ; Radikal, 28 Mai 2010.
    3 Les différents tracés possibles pour un troisième pont à Istanbul en 2003 (Radikal, 01.06.2003), fonds de l’Observatoire Urbain d’Istanbul. Traduction simplifiée de la légende : Rouge : Les tracés possibles du pont autoroutier ; Bleu : Les ponts et autoroutes actuels ; Pointillé : L’implantation du Marmaray.
    4 Pour une analyse plus détaillée des questions foncières, voir Yoann Morvan et Benoît Montabone, 2010.
    5 La construction de deux autres centres commerciaux automobiles, baptisés Otoport et Autopia, a depuis été amorcée. Le nom de ce dernier, le plus grand d’Europe, est en lui-même suffisamment évocateur du rapport privilégié des Stambouliotes à la voiture individuelle.
    6 Répartition des modes de transport au sein de l’agglomération d’Istanbul (Tmmob, Şehir Plancıları Odası Istanbul Şubesi, 2010, 3. Köprü değerlendirme raporu, Istanbul, p. 10).

    Resumé

    L’implantation du troisième pont sur le Bosphore (Radikal, 01.05.2010). Traduction de la légende : Jaune : Autoroute Nord-Marmara ; Violet : Autoroute Istanbul-Izmir ; Rouge : D-100 (Ancienne E5) ; Vert : Autoroute Tem (Trans-European-Motorway). Le 29 avril 2010 le ministre turc des transports, Binali Yıldırım, a annoncé lors d’une conférence de presse la construction [...]

    Benoît Montabone

    Benoît Montabone est agrégé de Géographie et doctorant à l’Université Haute Bretagne Rennes 2. Il prépare une thèse au sein du laboratoire ESO-Rennes (Umr 6590 ESO) sur le possible transfert du concept de cohésion territoriale à la Turquie dans le cadre du processus d’adhésion à l’Union européenne. Chercheur associé à l’Observatoire Urbain d’Istanbul, il développe des recherches sur le développement régional et la gouvernance métropolitaine en Turquie.

    Yoann Morvan

    Yoann Morvan a effectué un Post-doc (Cnrs) à l'Institut Français d'Études Anatoliennes (Ifea) au sein duquel il est co-responsable de l'Observatoire Urbain d'Istanbul. Il a fait une thèse en Urbanisme (Institut d'Urbanisme de Paris- Paris Est) sur Les Territoires urbains de l'échange, sous la direction de Thierry Paquot, thèse à paraître aux éditions l'Harmattan. Par ailleurs, il est auteur de nombreuses contributions à des ouvrages collectifs et articles, dont l'un avec Benoit Montabone a propos du "Pont de la rente" et des enjeux fonciers du troisième pont sur le Bosphore à Istanbul» pour la revue Etudes foncières (n° 148, novembre-décembre 2010).

    Pour faire référence à cet article

    Benoît Montabone et Yoann Morvan, "Istanbul : la carte du troisième pont sur le Bosphore.", EspacesTemps.net, Objets, 18.04.2011
    http://www.espacestemps.net/articles/istanbul-la-carte-du-troisieme-pont-sur-le-bosphore/