Si l'ancien astronaute tient un discours aussi alarmiste, c'est d'abord parce que plusieurs incidents ont été signalés ces derniers mois. Pas plus tard que mardi, un énorme astéroïde découvert l'an dernier a frôlé notre planète à 27.680 kilomètres. Ce qui correspond à une distance inférieure à celle qui sépare la Terre de nos satellites de télévision (35.580 kilomètres). Autre évènement récent, le 15 février: un astéroïde estimé à 17 mètres de diamètre a explosé dans les airs russes, provoquant des dégâts phénoménaux et blessant 1500 personnes.
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Une inquiétude également expliquée par la difficile observation des astéroïdes. Selon la Nasa, 95% des plus gros objets volant près de la Terre (d'un diamètre de 100 kilomètres ou plus) sont détectés et font l'objet d'un suivi attentif. Mais pour les quelque 10.000 astéroïdes pouvant détruire une ville (ceux qui font aux alentours de 50 mètres de diamètre), le chiffre tombe à seulement 10%. En moyenne, un objet de cette taille touche notre planète tous les 1000 ans.
Les évènements récents "sont une preuve que nous vivons dans un système solaire actif avec des objets potentiellement dangereux qui passent près de nous à une fréquence étonnante", s'est ainsi inquiété le représentant démocrate Eddie Bernice Johnson.
"Nous avons de la chance que la proximité de ces évènements soit une coïncidence et non une catastrophe", renchérit le représentant républicain Lamar Smith, qui demande un audit sur le coût estimé d'une protection anti-astéroïdes.
La dernière "vraie" catastrophe remonte à il y a 66 millions d'années, lorsqu'une météorite d'un diamètre estimé à 9,6 kilomètres a réduit à néant l'existence des dinosaures.

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