jeudi 23 mai 2013

vendredi à l'entracte Saint martin.... venez nombreux !

vendredi 25 mai 21:00

    • Paris Kültür Sanat etkinlikerinin yeni konsepti " IYI AILE COCUGU ACIK SAHNESI " Her Cuma saat 21hde ENTRACTE CAFÉ THÉÂTRE'da sizlerle bulusuyor. Ilk bulusmamizi Théâtre du Gymnase da Sahneye koydugumuz "PANIK ATAK MAHIR ATAK " adli oyunumuzun olaganustu yazari " KOTÜ SAIR SERAFETTIN" ile baslamak bizim icin ayri bir onur olacak. Degerli yazarimiz Serafettin Kaya kendi siirlerinden olusan performansinin yani sira " ITIBARSIZ ADAM " adli son romanini imzalaycak. Hasan Agirdag yazarimiza Gitari ile eslik edec...ek.

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      PKS IYI AILE COCUGU ACIK SAHNESI..
    46, rue du Faubourg Saint Martin,75010 Paris

“AMNISTIE SUR LA FORTUNE” – Ankara accorde un sursis aux évadés fiscaux

Le Parlement turc a voté une loi “d’amnistie sur la fortune” tard mardi soir. Cette loi de la dernière chance vise à rapatrier les fonds des évadés fiscaux. Ankara espère le retour de 77 à 100 milliards d’euros.
Alors que dans les chefs d’Etats européens se réunissaient hier une nouvelle fois à Bruxelles pour lutter contre l’évasion fiscale, l’Assemblée nationale turque a voté dans la nuit de mardi à mercredi une “loi d’amnistie sur la fortune”, rapporte l’agence de presse Reuters. Afin d’encourager le rapatriement des avoirs placés à l’étranger, le texte prévoit que les bénéficiaires de cette amnistie ne seront taxés qu’à hauteur de 2%. Ils évitent de la sorte des amendes ou des taxes qui auraient pu, sans cette loi, atteindre 30 à 40 %, selon l’agence de presse Anatolie. Les participants ne seront pas soumis à une enquête visant à déterminer si les fonds ont été conservés de manière illégale à l’étranger, c’est-à-dire s’il s’agissait d’évasion fiscale.
La Turquie a déjà voté une loi d’amnistie en novembre 2008. Cette dernière, dont l’effet s’est achevé en décembre 2009, cherchait à réduire les effets de la crise financière mondiale. Le gouvernement avait alors décidé d’imposer une taxe de 5 % sur les avoirs précédemment non déclarés et un impôt de 2 % pour les avoirs rapatriés. Cette loi avait permis à l’époque le rapatriement de 47,3 milliards de livres turques (22 milliards d’euros au taux de change actuel) d’après le ministre des Finances, Mehmet Şimşek.
Une loi de la dernière chance
Pour bénéficier de cette amnistie sous forme d’ultimatum, présentée à l’initiative du Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir), les particuliers ou entreprises devront se soumettre à une déclaration fiscale avant la fin du mois de juillet. Il peut s’agir aussi bien de devises que d’actions ou d’investissements.
D’après les spécialistes, cette loi pourrait permettre de rapatrier en Turquie entre 34 et 42 milliards de livres turques (entre 77 et 100 milliards d’euros). Les entreprises et particuliers turcs détenaient pas moins de 138 milliards d’actifs à l’étranger fin 2012 selon les estimations de l’institut de recherche londonien Wealth Insight.
Laurène Perrussel-Morin (http://lepetitjournal.com/istanbul.html) jeudi 23 mai 2013

DESTRUCTION DU PARC DE TAKSIM – “Certains sont prêts à se jeter sous les bulldozers”

Les membres de l’Association de protection et d’embellissement du parc de Taksim mènent une lutte juridique pour empêcher le déracinement de quelque 600 arbres. Ils promettent de ne pas se laisser faire.
Malgré les marteaux piqueurs, les oiseaux chantent et volent encore de mélèze en platane, de pin en cèdre du Liban. Sur les balançoires, les pelouses, les bancs autour de la fontaine… des enfants, des promeneurs et quelques chiens errants. Les plus vieux arbres ont pris racine ici il y a 70 ans. Mais pour combien de temps encore ?
La place la plus animée d’Istanbul est éventrée depuis six mois par le percement d’un tunnel qui la transforme en place piétonne. Selon les plans de la mairie, le parc de Taksim, au milieu de ce chantier, doit bientôt disparaître pour y construire une réplique des anciennes casernes ottomanes qui s’y élevaient jadis. Le chef du gouvernement, très impliqué dans ce projet, souhaiterait y voir des hôtels, des résidences, un centre commercial.
Birkan Işın, Kerem Akalın et Haluk Aykan, de l'association (photo AA)
“C’est le premier ministre qui décide, c’est son projet. Et il fait ça pour le profit ! Pour quelle autre raison voudrait-on tuer 600 arbres?” s’emporteBirkan Işın, président de l’Association de protection et d’embellissement du parc (Taksim Gezi Parkı Koruma ve Güzelleştirme Derneği). “Près de 100.000 personnes ont signé notre pétition. Au moins 100.000 personnes disent haut et fort qu’elles ne veulent pas de ce projet ! Il y en a même qui sont prêts à se jeter sous les bulldozers s’ils viennent déraciner les arbres”, prévient Birkan Işın.
Deux procès en cours
“Et cela peut arriver sans prévenir, à n’importe quel moment, malgré une procédure judiciaire”, assure Tayfun Kahraman, président de la Chambre des urbanistes d’Istanbul. En décembre dernier, une commission locale de protection des biens culturels s’est élevée contre le projet, citant notamment l’importance du parc dans la mémoire des Stambouliotes. Deux mois plus tard, pourtant, une commission supérieure a cassé cette décision, sans avancer aucun motif. Deux procès sont en cours au tribunal administratif. L’un ouvert par l’association, l’autre par la Chambre des architectes et par celle des Urbanistes.
Mehmet, un retraité de 72 ans à la moustache grise, est l’un des visages du parc. Il s’y assoit tous les jours depuis 64 ans. “C’est ma bouffée d’oxygène, à moi qui ai des problèmes de cœur”, explique-t-il. “Mais quand j’étais enfant, j’y jouais souvent. J’y ai même vendu des chewing-gums ! s’ils détruisent le parc, il faudra que je me trouve un autre banc au grand air.”
Le projet présenté par la mairie d'Istanbul en lieu
et place du parc de Taksim.
“Je ne connais que ce parc dans le quartier… C’est le seul endroit où l’on peut rester à l’extérieur, avec des amis ou seul, venir se promener, bouquiner, être au soleil tout simplement”, renchérit Jean-Yves Lemoing, un enseignant français qui s’arrête régulièrement dans le parc. “L’avenue Istiklal est surchargée de commerces… Ca suffit ! C’est presque démesuré”, dit-il.
Protection ET embellissement
Birkan Işın reconnaît que l’entretien du parc de Taksim laisse à désirer et qu’il n’a pas forcément bonne réputation, surtout à certaines heures, malgré l’important dispositif policier aux abords de la place. C’est bien pour cette raison, ajoute-t-il, que lui et quelques amis ont fondé une association de protection… et d’embellissement du parc.
Nous voudrions organiser des événements artistiques, culturels, musicaux, sportifs… pour qu’il y ait plus de monde, plus d’enfants dans le parc”, propose-t-il. “Certains diront qu’on aurait dû se réveiller il y a 10-15 ans. Mais parfois, il faut une étincelle. J’irais même jusqu’à dire qu’on devrait remercier notre premier ministre pour avoir permis aux amoureux du parc de se rassembler contre son projet aberrant.”
L’association a déjà organisé un concert dans le parc en avril et prévoit une foule d’animations pour la période estivale.
Anne Andlauer (http://lepetitjournal.com/istanbul.html) jeudi 23 mai 2013

mercredi 22 mai 2013

15 juin: PARIS: Concert de la chorale de musique turque

L'Association Musicale Franco Turque de Paris...

L'Association Musicale Franco Turque de Paris vous annonce le premier concert de la Chorale de Musique Turque à Paris le SAMEDI 15 JUIN 2013 à 20H00 à l'Auditorium Espace Saint Martin.
Inédit à Paris, notre choeur dirigé par Selin Tenik et accompagné de son orchestre interprétera un répertoire varié issu des différentes traditions musicales de Turquie!

-LES PLACES ÉTANT LIMITÉES, NOUS VOUS CONSEILLONS DE RÉSERVER VOS PLACES RAPIDEMENT-

Prix: 12 Euros

Vente de billets sur billetréduc: http://www.billetreduc.com/91753/evt.htm?nr=1
Pour vente directe contacter pariskorosu@gmail.com


Renseignements:
www.pariskorosu.com
pariskorosu@gmail.com

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Sevgili muzikserveler,

Association Musicale Franco Turque de Paris, 15 Haziran 2013 Cumartesi günü saat 20H00'de Auditorium Espace Saint Martin'de "Türk Sanat Muzigi Konseri" 'ni sizlere sunmaktan onur duyar.
Paris'de bir ilk olan konserimizde, Selin Tenik yönetimi altinda Türk Müzigi Koro'muz orkestrasi ile birlikte sizlere Türk Müzigi repertuarindan nadide eserlerini yorumlayacaktir.

-YERLERIMIZ SINIRLI OLDUGUNDAN DOLAYI, BILETLERINIZI ERKEN AYIRMANIZI TAVSIYE EDERIZ-

Fiyat: 12 euros

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Bilgi
www.pariskorosu.com
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La chorale de musique turque - Espace Saint Martin | BilletReduc.com
www.billetreduc.com
Musique du monde Concert de la Chorale Franco Turque de Paris et son orchestre interprétant un réper...

Orlando Bloom İstanbul'a geldi


Ünlü oyuncu Orlando Bloom, İstanbul'a geldi.21 Mayıs 2013 Salı 21:09

Orlando Bloom İstanbula geldi
Türk Hava Yollarına (THY) ait tarifeli uçakla New York'tan İstanbul'a gelen Bloom, Atatürk Havalimanı Dış Hatlar Terminali'nde hayranları tarafından karşılandı.
Bloom, gazetecilere yaptığı açıklamada, üç ay önce geldiği İstanbul'u tekrar ziyaret etmenin harika bir duygu olduğunu söyledi.
İstanbul'a devam eden bir reklam projesi için geldiğini anlatan Bloom, "Burada hayranlarımla birlikte olmaktan dolayı mutluluk duyuyorum. Onların benim için yaptıklarını görmek beni fazlasıyla mutlu ediyor" diye konuştu.
Hayranlarıyla hatıra fotoğrafı çektiren Orlando Bloom, daha sonra havalimanından ayrıldı.
 

23 mai à la Bastille: concert gratuit organisé par UNEF et COLLECTIF

Istanbul: Des hôtesses de tramway contre les gaz lacrymogènes


Depuis lundi matin, une vidéo humoristique circule sur les réseaux sociaux turcs. Une hôtesse de l’air d’un genre particulier y informe les usagers du tramway nostalgique de l’avenue Istiklal contre les risques... des gaz lacrymogènes.
Le lieu est bien choisi : c’est sur cette avenue d’Istanbul que sont organisées la plupart des manifestations. Les touristes et Stambouliotes y croisent régulièrement des groupes de protestataires et une nuée de policiers munis de gaz lacrymogènes et de canons à eau.
Après avoir indiqué la température extérieure, l’hôtesse de la vidéo recommande par exemple de se couvrir la bouche puis de couvrir celle des enfants en cas de propagation de gaz lacrymogènes (et de non de “dépressurisation de la cabine”). Elle conseille d’utiliser les citrons à disposition et rappelle l’existence de “75 issues de secours”. Il s’agit en réalité des petites rues perpendiculaires à l’avenue Istiklal par lesquelles s’échapper en cas d’assaut policier. L’hôtesse brandit enfin un panneau sur lequel on peut lire : “Taksim est à nous !” Signé : “Un groupe marginal”. Cette inscription est une allusion aux récentes déclarations du préfet d’Istanbul, Hüseyin Avni Mutlu, qui a attribué les violences du 1er mai dernier à “des groupes marginaux rassemblant entre 3.000 et 3.500 personnes”.
L’hôtesse achève sa performance en souhaitant aux passagers du petit train de Taksim à Tünel des “Jours ensoleillés”, le titre de la vidéo. Le week-end dernier, des touristes pris dans une manifestation ont justement été victimes de gaz lacrymogènes dans le quartier de Tünel.

Laurène Perrussel-Morin (http://lepetitjournal.com/istanbul.html) mercredi 22 mai 2013

fin d'un mythe: Le cinéma Emek a été détruit ce lundi


Malgré les manifestations du mois dernier, le bâtiment historique qui abritait depuis 1924 le célèbre cinéma Emek a été détruit ce lundi, rapporte le quotidien Radikal, photo et vidéo à l’appui. Le journal précise qu’un bâtiment de 10 étages, baptisé “Grand Péra” et dont l’exploitation reviendra pendant 25 ans à l’entreprise Kamer İnşaat, s’élèvera bientôt sur les ruines du cinéma de la rue Yeşilçam. Les bulldozers sont donc entrés en action alors qu’un procès ouvert par la Chambre des architectes est toujours en cours au Conseil d’Etat, précise l’article de Radikal.
Aux deux premiers étages du futur bâtiment, Kamer İnşaat prévoit des restaurants, cafés et magasins. Les deux étages supérieurs abriteront un multiplexe ainsi qu’un musée de cire des stars de la période Yeşilçam. Le dernier étage devrait accueillir les ornements récupérés dans le cinéma d’origine, actuellement en cours de restauration.
Anne Andlauer (http://lepetitjournal.com/istanbul.html) mercredi 22 mai 2013

mardi 21 mai 2013

concours de photos istanbul photo contest

An artistic project of Istanbul Photo Contest,...
Nurdogan Senguler 20 mai 14:59
An artistic project of Istanbul Photo Contest, with the objective of photographing
the free-style fashion of people on Istanbul streets, roads and open spaces.
For inquiries, please contact Uğur Şengüler' at:
Social Media..
www.facebook.com/IstanbulPhotoContest
www.facebook.com/1001PhotographersCom
ugrsnglr@gmail.com
http://www.facebook.com/ugr.snglr
http://www.istanbulphotocontest.com/
http://www.flickr.com/people/histanblue

Istanbul Photo Contest'in bir sanatsal projesi olup amaci Istanbuldaki cadde ve
sokaklarda ,meydanlarda farklı giyinen insanlarin fotograflarini cekmek.

Sorulariniz icin Ugur SENGULER
ugrsnglr@gmail.com
http://www.facebook.com/ugr.snglr
http://www.istanbulphotocontest.com/
http://www.flickr.com/people/histanblue

TURQUIE: 600 femmes assassinées depuis 2009


Selon la ministre des Politiques familiales et sociales Fatma Şahin, qui répondait à une question d’un député du MHP (Parti d’action nationaliste), les crimes domestiques ont tué 666 femmes en Turquie entre 2009 et 2012. Dans le détail, 171 d’entre elles sont mortes en 2009 sous les coups de leur conjoint ou d’un autre membre de leur famille. Elles étaient 177 en 2010, 163 en 2011 et 155 l’an dernier. Ces chiffres rassemblent les données fournies par le ministère de la Justice, celui de l’Intérieur ainsi que la gendarmerie.
Le quotidien en ligne Bianet recense de son côté le nombre de femmes tuées ou violées “par les hommes” chaque mois en Turquie. En avril 2013, selon les informations (forcément incomplètes) collectées par ce média, 17 femmes ont été tuées, dont près d’une sur six par son mari ou son ancien mari. Treize autres ont été violées, dont plus de la moitié par une connaissance.
Anne Andlauer (http://lepetitjournal.com/istanbul.html) mardi 21 mai 2013

CAPPADOCE – Trois morts et 22 blessés dans un accident de montgolfière


Deux montgolfières se sont heurtées lundi matin dans le centre de la Turquie, provoquant trois décès. Vingt-deux touristes ont également été blessés. Cet accident survient alors que les excursions touristiques en montgolfières se développent.
Trois touristes brésiliens ont trouvé la mort lundi matin dans un accident de montgolfière en Cappadoce, dans le centre de la Turquie, a affirmé le gouverneur de la province de Nevşehir, Abdurrahman Savaş sur la chaîne locale NTV. “Deux touristes brésiliens, Maria Luiza Gomes (71 ans) et Mariua Rosas (65 ans) ont perdu la vie.”, a-t-il expliqué. Un troisième ressortissant brésilien, Ellem Kohelman (76 ans) a succombé à ses blessures à l’hôpital en fin d’après-midi, a rapporté l’agence Anatolie.
Capture d'écran/chaîne NTV
Vingt-deux autres personnes faisant partie du même groupe de touristes “seniors’ venus d’Amérique du Sud. “La plupart des blessés sont victimes de fractures”, a précisé le gouverneur.
“D’après les témoins, l’accident a été causé par un choc entre la montgolfière qui s’élevait et la nacelle d’un autre aéronef. Le ballon de la montgolfière du dessous s’est déchiré et elle est rapidement tombée”, a déclaré Abdurrahman Savaş, cité par l’agence de presse Anatolie. Le ballon qui avait décollé à 6 heures de Göreme s’est écrasé près près d’Ürgüp. Les blessés ont été transportés vers les hôpitaux de Nevşehir. Les journalistes sont encore gardés à distance des lieux de l’investigation, d’après l’agence Doğan.
Le secteur des montgolfières en pleine expansion
Cet accident survient deux mois après celui de Louxor, en Égypte, qui avait fait dix-neuf morts le 26 février. La montgolfière avait alors explosé. Cette activité reste cependant bien moins dangereuse que d’autres sports comme le rafting, a voulu insister le maire de Nevşehir, Hasan Ünver. La compagnie propriétaire du ballon qui s’est écrasé a affirmé que son pilote avait pris toutes les mesures de sécurité nécessaires. Le secteur espère ne pas être affecté par l’accident et les médias turcs rapportent qu’aucune réservation n’a été annulée pour l’instant. Le dernier accident en Cappadoce, qui avait causé la mort d’un touriste britannique, date de 2009.
La Cappadoce est devenue très touristique. Réputée pour ses paysages sculptés dans le tuf et pour ses “cheminées de fées”, elle propose de nombreuses excursions en montgolfière aux touristes. Fin 2012, le secteur des montgolfières de tourisme comptait 20 entreprises, dotées de 140 montgolfières, qui font travailler 1.400 personnes selon des statistiques de la Direction générale de l’aviation civile (DHGM). Il y a dix ans, on ne comptait encore que six compagnies pour 31 montgolfières.

Une montgolfière s'écrase en Turquie ile francetvinfo
Laurène Perrussel-Morin (http://lepetitjournal.com/istanbul.html) mardi 21 mai 2013

BARRAGE D’ILISU – Hasankeyf est-elle vraiment condamnée à disparaître?


Après la suspension de la construction du barrage d’Ilısu, qui menace de submerger la ville historique d’Hasankey, dans le sud-est de la Turquie, et de forcer de nombreuses familles à déménager, lepetitjournal.com d’Istanbul a voulu savoir ce qu’il en était exactement du projet. Dicle Tuba Kılıç, coordinatrice du programme des fleuves pour l’ONG environnementale Doğa, a répondu à nos questions à l’occasion d’une conférence internationale sur les rivières organisée samedi à Istanbul.
lepetitjournal.com d’Istanbul : Pensez-vous que la construction du barrage d’Ilısu est définitivement interrompue?
Dicle Tuba Kılıç (photo personnelle): En janvier, le gouvernement ou plus précisément le conseil d’Etat a décidé d’interrompre la construction du barrage hydroélectrique car aucune évaluation des incidences du projet sur l’environnement n’a été faite. Après cette décision, la Direction générale des travaux hydrauliques de l’Etat turc (DSI) a délivré un communiqué de presse pour confirmer que l’interruption de la construction du barrage serait seulement temporaire, qu’elle permettait uniquement de reporter la construction à plus tard. Il est précisé que même si la construction devait se poursuivre de manière illégale, cela sera fait sans aucune hésitation. Notre organisation a porté plainte mais suite à ça, le gouvernement a changé la réglementation concernant les travaux hydrauliques afin de compromettre la décision du conseil d’Etat. De toute façon, même si le conseil d’Etat décide de mettre fin à la construction du barrage, la Direction générale des travaux hydrauliques de Turquie trouvera un nouveau moyen de contourner la loi pour faire aboutir le projet.
Comment le gouvernement arrive-t-il à contourner la loi afin de poursuivre la construction?
La réglementation ne finit pas de changer. Même si le projet de barrage va à l’encontre de la loi, sa construction a déjà été finalisée. Les autorités qui s’occupent de la construction du barrage pensent que rien, même pas la loi, ne devrait suspendre le projet. Ils continuent de laisser entendre à la population que la construction est tout à fait légale et qu’aucun obstacle ne se dresse sur leur chemin. Ce n’est pas un problème propre au barrage d’Ilısu. Il se passe la même chose pour d’autres projets de barrages hydroélectriques ou d’exploitations minières, en Turquie comme au Brésil.
Selon vous, le projet de barrage va-t-il aboutir?
Il y a des chances que la construction du barrage aboutisse un jour ou l’autre. Nous allons faire notre possible pour l’arrêter grâce à des négociations de paix. En ce moment, le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et le gouvernement turc sont en pourparlers. Nous essayons de faire partie de ces négociations. Nous demandons au gouvernement d’intervenir et d’annuler la construction. Pour l’instant, une des raisons qui encouragent la construction du barrage est la possibilité de faire cesser les activités du PKK dans les montagnes. Si nous arrivons à prouver que le PKK ne se sert pas des montagnes où doit être construit le barrage comme lieu de passage entre le Turquie et l’Irak, nous arriverons peut-être à prouver que la construction du barrage n’est pas nécessaire. Nous rencontrons souvent le gouvernement turc, les dirigeants kurdes et leurs médiateurs pour arriver à nos fins.
Hasankeyf, menacée par les eaux (photo Senol Demir, Flickr/CC)
Quelle est l’opinion des pays frontaliers ou à proximité de la Turquie à propos du barrage?
L’Irak s’y oppose formellement. Ce pays est directement concerné par la construction de ce barrage. Je ne suis pas certaine de la position de l’Iran. En revanche, les voisins de l’Irak ne sont pas contre. De leur point de vue, ce serait un bon moyen d’affaiblir l’Irak sachant qu’ils sont en négociations avec ce pays dans le but de régler de nombreux problèmes y compris celui concernant la répartition de l’eau. Je pense que les pays du Moyen-Orient devraient coopérer dès que l’on touche aux ressources naturelles. Aujourd’hui, c’est l’Irak qui souffre mais demain qui sait, un autre pays de cette région du monde pourrait souffrir.
Quel est le plan d’action de votre ONG?
Nous allons activement continuer à essayer de trouver des failles dans ce projet afin de porter plainte à nouveau. Nous sommes prêts à ouvrir de nouveaux dossiers juridiques contre la nouvelle réglementation et l’évaluation des incidences du barrage hydroélectrique d’Ilısu sur l’environnement. Nous espérons coopérer avec d’autres ONG et particulièrement celles implantées en Irak. Nous souhaitons également influencer les négociations de paix et nous faire entendre grâce aux médias.
Propos recueillis par Elisa Girard (http://lepetitjournal.com/istanbul.html) mardi 21 mai 2013
A signaler: une pétition contre le barrage a recueilli à ce jour près de 34.000 signatures

lundi 20 mai 2013

Se repérer à Istanbul : Google Maps vs. Şehir Rehberi

Vous êtes nombreux à nous écrire pour obtenir des renseignements sur telle ou telle adresse à Istanbul. Les mieux informés l’auront remarqué : Google Maps, le célèbre service de cartographie en ligne, aussi pratique et intuitif soit-il, n’a pas réponse à tout. Celui de la mairie d’Istanbul, en revanche, localise de manière fiable les moindres impasses et une foule d’informations utiles sur la mégapole. Mode d’emploi.
Commencez par vous connecter en turc ou en anglais.
Tout en haut à gauche, l’onglet Harita/Map permet de choisir le format de votre carte : plan ou photographie aérienne. Vous pouvez également voyager dans le temps grâce à des photos aériennes de l’Istanbul de 1946, de 1966 et de 1982. Pas très précises ni utiles, certes, mais elles rappellent qu’à une époque, Istanbul n’était pas traversée par deux ponts (bientôt trois). L’onglet Katman/Layer fait apparaître ou disparaître les principaux axes routiers.
L’onglet Güncel/Daily permet de repérer sur la carte – quartier par quartier – les principales administrations, hôpitaux, pharmacies de garde, casernes de pompiers et points d’information. Vous pouvez même localiser les véhicules de salage stationnés dans la ville. Pas forcément utile un 20 mai, on en convient…
Grâce à l’onglet Istanbul, retrouvez non seulement des centaines de pharmacies, centres de soin, écoles, lieux de culte, consulats, centres commerciaux, hôtels, salles de concert, galeries d’art… avec leur adresse et leur numéro de téléphone, mais aussi tous les monuments et autres sites historiques de la ville, connus et moins connus (fontaines, cimetières, pavillons, bibliothèques, tekke de derviches tourneurs etc.)
Denier onglet, Arama/Search, celui qu’il faut utiliser pour repérer l’adresse précise de votre rendez-vous et le meilleur itinéraire pour s’y rendre. C’est là que cette Şehir Rehberi se démarque vraiment de son concurrent Google Maps : toutes les adresses y sont. Du moins, nous ne sommes pas encore parvenus à la prendre en défaut…
Anne Andlauer (http://lepetitjournal.com/istanbul.html) lundi 20 mai 2013

LITTÉRATURE AU FÉMININ – Le français, un trait d’union entre les écrivaines de la Méditerranée


Lors d’une conférence intitulée “La Méditerranée à travers des voix féminines francophones” à l’Université de Galatasaray d’Istanbul jeudi dernier, des écrivaines, écrivains et professeurs d’horizons divers se sont retrouvés pour débattre d’un éventail d’œuvres littéraires féminines et méditerranéennes. Entretien croisé avec quelques-uns* de ces participants sur le thème de “l’écriture de la Méditerranée” chez les écrivaines francophones.
Debout: Gisèle Durero-Köseoglu, Cécile Oumhani (6ème), Maissa Bey (8ème), Seza Yilancioǧlu (9ème), Timour Muhidine (10ème).
Assis: Alain Quella-Villeger (3ème)
Photo © Ece Isbilen
Lepetitjournal.com d’Istanbul : Comment avez-vous eu l’idée d’organiser une conférence mettant en relation la Méditerranée et la vision féminine francophone de cette région du monde?
S. Seza Yılancıoğlu: Je suis spécialiste de la littérature comparée, j’ai donc voulu faire une étude comparative entre la littérature turque et la littérature algérienne d’expression française. Ces deux pays se trouvent dans le bassin méditerranéen, l’un dans le Sud et l’autre dans l’Est. Comme je travaille dans le département de français, je m’intéresse tout particulièrement à la francophonie. La Turquie, faisant partie auparavant de l’Empire Ottoman, a été profondément influencée par la culture française, tout comme l’Algérie qui a fait partie de l’Empire colonial français durant plus d’un siècle. La francophonie est l’un des points communs entre ces deux pays. Je travaille sur des écrivains contemporains francophones. En 2007, j’ai organisé un colloque qui s’intitulé “Voix féminines” avec la collaboration de l’Institut Français d’Etudes Anatoliennes (IFEA). Assia Djebar, Beida Chikhi faisaient partie des invités. Je suis restée en contact avec ces écrivaines et d’autres universitaires. Nous travaillons depuis trois ans sur la littérature francophone. C’est donc un projet commun que nous avons alimenté, nourri depuis le précédent colloque de 2007. Cette journée d'étude a été réalisée grâce au consortium d'appui de l'Université de Galatasaray et à l'aide de l'Institut français d'Alger.
Peut-on parler d’une identité littéraire homogène quand la Méditerranée rassemble tant de pays?
S. Seza Yılancıoğlu: On ne peut pas rassembler tous les écrivains dans un même groupe. Cependant, chaque écrivain reflète la culture locale dans laquelle il ou elle a été élevé ou a vécu. C’est une similarité que l’on retrouve dans les œuvres littéraires des écrivains méditerranéens.
Timour Muhidine : Je ne pense pas qu’il y ait d’unité entre ces écrivaines. En revanche, ici, il y a la langue. C’est vrai que le fait d’écrire en français crée une forme d’unité. Quand vous acceptez d’écrire en français, vous rentrez dans un idéal, une continuité. Que vous le vouliez ou non, vous allez de la chanson de Roland jusqu’à maintenant. Vous prenez tout en bloc, c’est comme une famille. Par ailleurs, les thèmes des écrivaines méditerranéennes sont en effet différents de ceux des autres écrivaines. Elles ont une histoire dramatique, violente et très caractéristique des écrivains méditerranéens.
Quels sont les thèmes de prédilection de l’écriture au féminin dans les pays de la Méditerranée ?
Cécile Oumhani : Les thèmes de prédilection, sont liés au développement social et à l’histoire de ces pays. Ce que les femmes écrivaient par exemple en Tunisie tout de suite après l’indépendance proclamée en 1956 est tout à fait différent de ce qu’elles écrivent aujourd’hui deux ans après la révolution. Pour moi, on n’écrit pas comme ça ex nihilo, c’est toujours lié à des événements importants qui nous touchent, qui nous interpellent. Pour le moment, il est trop tôt pour parler de roman de la révolution. Les éditeurs n’ont reçu aucun manuscrit de roman de la révolution car les événements sont encore en cours. Les gens écrivent à ce sujet des essais de réflexion, des reportages.
Pourquoi pensez-vous que beaucoup de ces écrivaines choisissent d’écrire en français?
Timour Muhidine : On se pose la question, en tant que Français venant d’Etat-Nation ou Turcs. A mon avis, c’est difficile de comprendre pourquoi un Arabe par exemple écrit en français. A priori, il devrait écrire en arabe. C’est particulier à l’Afrique du Nord. Ecrire en français est une stratégie littéraire. S’inscrire dans la littérature francophone est beaucoup mieux perçu au niveau international car les gens de l’édition lisent plus facilement le français que l’arabe. Les écrivains ne répondent jamais là dessus, mais je pense que c’est important. C’est une façon aussi de directement rentrer dans l’univers des lecteurs européens.
En quoi la voix féminine francophone joue-t-elle un rôle dans la modernisation du bassin méditerranéen?
Maïssa Bey : Je ne vais pas faire de catégories entre la voix francophone féminine et la voix féminine dans d’autres langues. Je dirais que les voix féminines du bassin méditerranéen sont essentielles aujourd’hui non pas seulement pour dire la condition des femmes ou le féminin. Très souvent, on constate dans les lectures que l’on fait que ce sont avant tout des voix de résistance. Ce sont des voix qui expriment la résistance contre un ordre qui a pu leur être imposé, que ce soit l’ordre patriarcal qui structure les sociétés du bassin méditerranéen et qui se retrouve, à peu de choses près, dans tous les pays de la Méditerranée. Mais elles expriment également la résistance contre le prétexte religieux qui voudrait réduire la femme à la soumission et au silence. Ces voix qui s’élèvent de part et d’autre de la Méditerranée sont des voix qui s’élèvent pour affirmer leur présence au monde, leur fonction essentielle qui est de donner la vie, mais dans toute sa splendeur.
On connaît bien les écrivains et les écrivains voyageurs de la Méditerranée. Qu’en est-il des écrivaines? Sont-elles, selon vous, reconnues au même titre que les hommes ?
Alain Quella-Villeger : Les écrivaines voyageuses ont écrit des textes au 17ème et surtout au 18ème mais celles qui sont les plus intéressantes pour nous sont celles du 19ème siècle parce qu’elles commencent à voyager seules et librement. Avant, ce sont des femmes qui accompagnaient un diplomate. Ces femmes-là décident de partir soit parce qu’elles sont journalistes, soit parce qu’elles souhaitent parcourir le monde et sont très affranchies. C’est un chantier que l’on commence à connaître. Ces textes avaient été publiés mais ils avaient été oubliés ou méprisés. Il y en a beaucoup, mais beaucoup n’ont pas donné lieu à des livres mais à des articles ou de petits reportages de voyage. Il faut souvent aller dans des journaux féminins pour retrouver ces textes auxquels on ne s’attend pas. Si on prend le cas précis des femmes qui voyagent en Turquie, elles peuvent aller dans les familles, peuvent se rendre dans un harem pour rencontrer les femmes, ce que les hommes n’ont pas le droit de faire. Elles peuvent parler d’espace auxquels les hommes traditionnellement n’ont pas accès. Elles apportent du nouveau et elles ne sont pas qu’intéressées par la vie de famille, la cuisine, mais également le féminisme et l’émancipation de la femme. A partir du moment où elles vont dans les harems elles cassent le mythe, le renversent. De ce côté-là, elles peuvent être subversives et mettre un peu de désordre dans l’Orientalisme.
Propos recueillis par Elisa Girard (http://lepetitjournal.com/istanbul.html) lundi 20 mai 2013
*Participants :
S. Seza Yilancioǧlu (Université de Galatasaray - Istanbul)
Cécile Oumhani (Écrivaine, Université de Paris-Est Créteil)
Timour Muhidine (INALCO)
Maïssa Bey (Écrivaine)
Alain Quella-Villeger (Écrivain)

TURQUIE: OBÉSITÉ INFANTILE


 – “Dans l’imaginaire des parents, un enfant en bonne santé doit être gros”
Le gouvernement turc a lancé l’an dernier une campagne nationale anti-obésité pour faire maigrir une population de plus en plus en surpoids. Le problème prend des proportions inquiétantes: en moyenne, un Turc sur trois est obèse, une prévalence supérieure chez les femmes que les hommes et de plus en plus fréquente chez les enfants. Rencontre avec Eliya Benbiçaço, pédiatre à Istanbul.
Lepetitjournal.com d’istanbul : Comment expliquer la prévalence de l’obésité chez les enfants turcs ?
Eliya Benbiçaço (photo LPM): En Turquie, l’obésité des enfants est un problème qui ne cesse de croître. Cela résulte d’une sédentarisation provoquée par la télévision, l’usage des téléphones mobiles, des jeux vidéos, des ordinateurs… Ce n’est pas propre à la Turquie, mais c’est un symptôme des temps modernes. Quand, enfant, je rentrais de l’école, j’allais m’amuser dehors. Aujourd’hui, les enfants grignotent devant leurs écrans. On allait à l’école à pied. Maintenant, à Istanbul, il y a un service de bus qui passe chercher les enfants à la porte de leur maison. Autrefois, les aliments étaient naturels : on mangeait des fruits et des légumes. Dans les supermarchés, il n’y avait pas toutes ces sucreries. Les aliments d’aujourd’hui, principalement les jus de fruit, contiennent beaucoup de glucose.
Comment peut-on dire qu’un enfant est obèse ?
On fait un calcul prenant en compte son poids et sa taille, permettant de définir son indice de masse corporelle. Celui-ci correspond à la taille de l’enfant divisée par le carré de son poids. Si le résultat est supérieur à 25, on peut dire que l’enfant a du poids. S’il est supérieur à 30, alors l’enfant est obèse. On doit alors faire tout ce qui est possible pour que l’enfant revienne à un indice normal.
Quels en sont les risques ?
Un enfant atteint d’obésité risque de souffrir d’apnée, de ne pas bien respirer. En raison du manque d’oxygénation du cerveau, l’enfant peut souffrir de problèmes de mémoire ou de concentration. Il y a aussi un risque d’hypertension, même chez les jeunes enfants. Quand ils sont obèses, la pression artérielle est supérieure à la norme. Le diabète est un autre risque. Enfin, on peut observer des problèmes d’orthopédie : les genoux peuvent par exemple être affectés par le poids.
Comment lutter contre l’obésité, notamment infantile ?
Quand un enfant obèse vient dans mon cabinet, je dis aux parents : “Quand vous allez au supermarché, n’y allez pas avec lui.” Les enfants sont influencés par les publicités qu’ils voient à la télévision, et les parents aujourd’hui ne savent pas dire non. Je leur dis de ne pas acheter de soda, mais de faire boire de l’eau, de l’ayran, du jus d’orange fraîchement pressé ou des thés à la camomille à leur enfant. Et je leur recommande de remplacer les sucreries par des fruits, même des fruits secs. Au moment de la croissance, l’enfant ne peut pas subir de diète trop importante. L’important est de changer le mode de vie des enfants en concertation avec l’école et les parents. Il faut par exemple leur imposer de ne regarder la télévision qu’une heure par jour maximum, ce qui est déjà recommandé aux États-Unis. Il faut changer leurs habitudes alimentaires, notamment en les poussant à manger lentement. Le repas du soir est très important, pour que l’enfant et les parents parlent ensemble de ce qu’ils ont fait dans la journée.
Photo MonotonousSarah Flickr/CC
Des cours de sport sont-ils mis en place, notamment dans les écoles, pour lutter contre l’obésité ?
Les enfants font des exercices une ou deux fois par semaine, mais ce n’est pas suffisant. Le plus important est que l’enfant fasse un sport qu’il aime. Tous les sports sont à prendre en considération, sans oublier par exemple la danse moderne ou la gymnastique rythmique. Le tai-chi est également un sport bénéfique. Certains enfants appréciaient les cours que j’avais mis en place ces dernières années dans mon cabinet, mais d’autres trouvaient cela trop lent. Pourtant, le tai-chi a des effets bénéfiques, non seulement sur le corps, mais aussi sur la concentration et sur la socialisation des enfants, qui n’étaient plus agressifs.
Cela est-il déjà arrivé qu’un enfant vienne de lui-même dans le cabinet en disant qu’il souffre de son obésité, notamment parce qu’il est victime de moqueries de la part de ses camarades ?
Oui, c’est un problème qui peut arriver à tous les enfants qui sont obèses. L’enfant ne voudra pas faire de sport parce qu’on se moque de lui : c’est un véritable cercle vicieux. Il n’ira plus dans les week-ends organisés ou aux fêtes d’anniversaire, se repliera sur lui-même et, pour se venger, mangera beaucoup plus.
Le programme de lutte contre l’obésité mis en place par le gouvernement l’été dernier est-il efficace selon vous ?
Je ne crois pas que les publicités à la télévision et les affiches préventives soient très efficaces. Dans l’imaginaire des parents, et surtout des grands-parents turcs, un enfant en bonne santé doit être gros. C’est difficile de changer les mentalités.
Propos recueillis par Laurène Perrussel-Morin (http://lepetitjournal.com/istanbul.html) lundi 20 mai 2013

dimanche 19 mai 2013

Les dates du ramadan fixées à l'avance, du 9 juillet au 8 août


Le début du ramadan a été fixé au 9 juillet par le Conseil français du culte musulman (CFCM), qui a rompu jeudi avec son habitude d'annoncer les dates du jeûne à la dernière minute en observant la lune, pour adopter une règle de calcul astronomique.
La fête de l'Aïd el-Fitr, qui conclut le ramadan, aura lieu le 8 août, a précisé le CFCM, dont les principales composantes ont signé une "résolution sur l'adoption d'un calendrier lunaire basé sur le calcul astronomique" lors d'un colloque à Bagnolet (Seine-Saint-Denis).
Au début de chaque année hégirienne (le 4 novembre pour 2013), cette instance représentative du culte musulman utilisera ces règles de calcul pour fixer les dates des grandes fêtes religieuses de l'année à venir.
Plusieurs communautés de croyants procèdent déjà ainsi en Turquie, au Liban, en Libye, au Brunei, en Malaisie, selon Mohammed Moussaoui, président du CFCM qui a vanté les avantages de cette "révolution": "la prévision, l'organisation et la planification".
Les salariés musulmans pourront plus facilement demander des jours de congés à leurs employeurs, les établissements scolaires pourront prendre les fêtes musulmanes en compte pour fixer les calendriers d'examens et les abattoirs pourront mieux organiser leur activité, a-t-il détaillé.
Le changement de détermination du calendrier lunaire a été l'un des premiers chantiers du CFCM rénové après une réforme de ses statuts, en février, qui a ramené dans l'instance toutes les composantes de l'islam de France.
"C'est une bonne chose. Il faut évoluer un peu. A partir du moment où nous avons les moyens techniques de fixer les horaires, il n'y a pas de raison de ne pas évoluer", a réagi auprès de l'AFP Mohamed Meniri, président de l'association Islam pour tous, qui gère la mosquée de Bondy (Seine-Saint-Denis).
"C'est exactement comme les horaires des prières (...): les gens ne regardent plus le soleil mais leurs montres et ça nous arrange très bien", a-t-il ajouté.
"Nuits du doute"
Selon la tradition, c'est l'observation à l'oeil nu de la nouvelle lune qui signale le début du mois de ramadan. Comme le premier croissant n'est pas toujours visible partout et au même moment, le jeûne commence souvent avec un jour d'intervalle suivant le pays où l'on se trouve.
Longtemps les musulmans de France ont suivi le calendrier de leur pays d'origine. Puis le CFCM a instauré son propre arbitrage afin de "préserver l'unité des musulmans de France", mais tous les fidèles ne suivaient pas sa décision.
Il n'est pas sûr que la date fixée jeudi soit plus respectée. "Il va falloir convaincre nos frères en France de suivre ce calendrier", a ainsi déclaré Abdallah Zekri, président de l'Observatoire contre l'islamophobie.
D'autant qu'une certaine nostalgie des "nuits du doute", qui précédaient la détermination du début du ramadan, pointait dans la communauté.
"Il y a un certain charme de ne pas savoir jusqu'à la veille", estimait ainsi M'hammed Henniche, secrétaire général de l'Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis (UAM 93).
Selon lui, cette réforme "n'est pas une demande des musulmans mais de l'administration". Elle risque donc d'être "très mal perçue parce que les gens aiment cette tradition".
Ahmet Ogras, président du Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF), a reconnu que le gouvernement pouvait souhaiter la réforme. "Mais cela n'empêche pas qu'elle était attendue par les musulmans", a-t-il assuré.Pendant le mois du ramadan, qui dure entre 29 et 30 jours, tout croyant doit s'abstenir de s'alimenter, de boire et d'avoir des relations sexuelles, du lever au coucher du soleil.
En 2009, environ 70% des musulmans de France (estimés à 3,5 millions, dont environ 800.000 pratiquants réguliers), déclaraient observer le jeûne du ramadan, contre 60% il y a 20 ans, selon un sondage Ifop.
Dans les quartiers à forte population musulmane, les restaurants modifient les menus, les commerces et grandes surfaces proposent des produits "spécial ramadan". Les croyants sont appelés à faire des dons et sont plus nombreux qu'à l'ordinaire à se rendre dans les mosquées.

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