samedi 20 juillet 2013

Red Crescent to make ‘halal’ drugs with Turkish blood

ISTANBUL

DHA Photo
DHA Photo
A recent Turkish Red Crescent initiate is set to be turned into a factory-supported production process, making medicine out of Turkish people’s blood in order to rule out any risk of non-Islamic dietary impact, according to the organization’s head, Ahmet Lütfi Akar.

Akar told daily Hurriyet that the move could both eliminate dependence on drugs imports, as well as providing Muslim Turks with assurances that their medicine complies with their religious codes.

“For instance, if we are buying medicine from Britain, it is made out of the blood and plasma of the blood of the people of that country. We have different dietary habits from those countries. Being a Muslim nation, we do not eat pork. We don’t eat some of problematic foods, but these exist in the medicine that we import,” he said.

Akar said treatment through one’s own national production would be healthier. “We will eliminate imports, and create an opportunity to export to Islamic countries. There will be no change in the regulation of receiving blood donations; no one will be asked whether or not they eat pork. 95 percent of Turkish people already don’t eat port anyway,” he told daily Hurriyet.

Meetings with the Health Ministry have already taken place and the project is also supported by the prime minister, he said, adding that further details would be announced in detail in a month or so.

Turkish Medical Association head Özdemir Aktan, however, ruled out any chance of his association offering scientific facts to support the Red Crescent’s point.

“There is no scientific fact that says national blood is more helpful. Being a doctor, how can I possibly say that one blood is halal, and the other isn’t? We are just watching events unfold in complete shock,” Aktan said.
July/19/2013

vendredi 19 juillet 2013

un restaurant OUIGOUR à PARIS

Bonsoir à tous,

Le saviez-vous ? Il y a un restaurant ouïgour en plein cœur de Paris,
dans le quartier Saint Germain.

Je l'ai découvert il y a quelques mois. Ils sont ouverts depuis août 2012 !

J'y ai déjeuné deux fois ; je me suis régalée : une cuisine entre la cuisine
turque et chinoise, mais plutôt asiatique ; miam c'est si bon ! Les clients
chinois adorent cette cuisine raffinée.

Nur, le jeune patron est très sympa. (Il a fait des études dans le cinéma).

A vos souris, envoyez du monde au restaurant Dolan :-)

Berna

Restaurant Dolan
5, rue de Poissy
75005 Paris

M° : Maubert Mutualité

Facebook : Dolan Paris
http://www.lafourchette.com/restaurant/dolan/23147
http://www.qype.fr/place/2570375-Restaurant-Dolan-Ou-ghour-Paris
www. resto-dolan.com (ou fr ?)
Fermé le dimanche midi et le lundi.

SAGALASSOS: Aranan O sütun bulundu

Sagalassos Antik Kenti'ndeki kazıda arkeologlar sonunda "onursal sütun"a ulaştı.

18 Temmuz 2013 Perşembe 13:01

Aranan O sütun bulundu
Burdur'un Ağlasun ilçesindeki Sagalassos Antik Kenti agorasında aranan dördüncü "onursal sütun"un bulunduğu bildirildi.
Sagalassos Antik Kenti Kazı Başkan Yardımcısı Yüksek Mimar Ebru Torun, 2013 sezonu kazılarına 2 hafta önce başladıklarını, bu yıl daha önce çalıştıkları Roma hamamı, kent konağı, kütüphanenin yanındaki ev, Çömlekçiler Mahallesi'ndeki atölye ve yukarı agoranın güneyinde çalışmalarını sürdürdüklerini söyledi.
BÜYÜK BİR EKİP ÇALIŞIYOR
Başkanlığını Belçika Leuven Üniversitesi Arkeoloji Bölümü Öğretim Üyesi Prof. Dr. Marc Waelkens'ın yaptığı kazı ekibinin yaklaşık 80 kişiden oluştuğunu, ekipte arkeologların, jeofizikçilerin, jeoloji uzmanlarının, jeomorfologların, zoologların, botanikçilerin ve öğrencilerin yer aldığını anlatan Torun, "Buradaki kazılara pek çok bilim dalı hizmet ediyor. Ekipte Belçikalı, Türk, Sri Lankalı, ABD'li ve Slovenyalı bilim adamları yer alıyor. Uluslararası, ortaklaşa çalışılan bir ekip" dedi.

Kazı çalışmalarında Ağlasun'daki usta ve işçilerin de görev yaptıkları dile getiren Torun, eserlerin açılmasında mutlaka 1-2 Türk öğrenci ile 1-2 Belçikalı arkeoloğun bulunduğunu kaydetti.
4. ONURSAL SÜTUN BULUNDU
Torun, bu yılki kazı çalışmalarında yukarı agoranın güney doğu köşesini taçlandıran yaklaşık 12 metre uzunluğundaki dördüncü "onursal sütun"un üst tanburlarının, başlığının ve üzerindeki heykel kaidesinin toprak altından çıkarıldığını kaydetti.

Kazıların başında böyle bir buluntunun kendilerini memmun ettiğini anlatan Torun, "Diğer üç onursal sütunu bulmuştuk. Onları ayağa kaldırıyoruz. Dördüncü köşedeki onursal sütunu arıyorduk. Çok merak ediyorduk. Onu da toprak altında gayet güzel şekilde korunmuş halde bulduk. Çok mutluyuz çünkü yukarı agora restorasyanlarını tamamlamak istiyoruz" diye konuştu.
Torun, ortaya çıkartılan dördüncü onursal sütunun MS 1. yüzyıla ait olduğunu belirtti. Üzerinde bulunan yazıtlardan, sütunların kimler tarafından yaptırıldığını öğrenebildiklerini bildiren Torun, "Agoranın her bir köşesinde, agorayı yaptıran kişilerin heykellerini taşıyan yüksek, tek başına ayakta duran 4 sütun vardı. Biz bu sütunlardan dördüncüsünü bulduk. Bu sütunlar kentin ileri gelenleri tarafından yaptırılmış" diye konuştu
Torun, 2010 yılında açılan Antoninler çeşmesinin, agoranın en önemli anıtı olduğunu dile getirerek, agorayı tam bir bütünlüğe kavuşturabilmek için açığa çıkardıkları tüm kısımları restore etmek istediklerini söyledi.
Torun, şöyle devam etti:
"Agoranın güney batısındaki ve kuzey doğusundaki kemerli girişlerin restorasyonlarını tamamlamak istiyoruz. Bu sene iki kapıdaki çalışmaları tamamlayacağız. Önümüzdeki yıllarda kentin binlerce yıllık tarihini anlatan yukarı agoranın restorasyonunu bitirmek istiyoruz." (AA)

Une majorité des Turcs considère les manifestations comme une tentative de coup d'État

SONDAGE – 

L'opinion publique turque se déclare favorable à 68,1% à la reconnaissance comme lieux de culte des cemevi (maison du cem, qui abrite les rituels religieux des alévis). Plus de 48% des sondés disent soutenir le droit à l'éducation en langue kurde dans les zones habitées majoritairement par les Kurdes. Et 57,5% voient le mouvement du Gezi Parkı comme une tentative de coup d'État. Les résultats de ce sondage, conduit par le Centre de recherche stratégique et sociale Metropoll du 6 au 10 juillet auprès de 1.335 personnes, ont été publiés dans le quotidien Today's Zaman.
La reconnaissance des cemevi par l'État, qui les considère actuellement comme des “centres culturels” et demande aux alévis d'aller prier dans les mosquées, fait partie des demandes de la communauté alévie. La question a été remise au centre du débat public après l'annonce récente par le gouvernement d'une nouvelle ouverture alévie. Plus de 68% des personnes interrogées se disent favorables à cette reconnaissance, 19,7 y sont opposés, 12,2% n'ont pas d'opinion.
La possibilité dans les régions majoritairement peuplées de Kurdes d'une éducation en kurde divise davantage : si 48,2% des sondés ne sont pas opposés à cette hypothèse, 47,9% la rejettent et 3,9% se disent sans opinion. Le chiffre élevé des personnes favorables à une éducation dans une langue maternelle autre que le turc peut apparaître comme un impact du processus en cours de règlement de la question kurde. Ce processus a été lancé en octobre 2012.
Interrogée sur ce qu'a été le mouvement Gezi, l'opinion publique dit penser à 57,5% qu'il s'agissait d'une tentative de coup d'État. Près de 33% des sondés pensent que le mouvement relevait de l'exercice de droits démocratiques, 9,5% n'ont pas d'opinion. Ce sondage livre également des résultats sur l'électorat des différents partis, le soutien dont ils bénéficient, ainsi que sur la perspective d'une loi de contrôle des médias sociaux.
Joseph Richard (http://lepetitjournal.com/istanbul) vendredi 19 juillet 2013

AIDE HUMANITAIRE – La Turquie quatrième donateur mondial en 2012

Selon le rapport annuel de Global Humanitarian Assistance, la Turquie était en 2012 le quatrième plus important contributeur à l'aide humanitaire mondiale. Avec un milliard de dollars (672 millions d'euros) Ankara a donné l'équivalent de 0.13% de son produit intérieur brut, un chiffre en hausse par rapport à 2011.
L'année 2012 a au contraire été marquée pour les autres pays par une baisse de leur contribution. Une moyenne mondiale permet d'établir cette diminution à 8%. D'après ce rapport, la principale cause de cette augmentation de l'aide en provenance de Turquie est l'escalade qu'a connu la crise syrienne en 2012. Plus de 350.000 réfugiés syriens sont actuellement présents dans le sud de l'Anatolie.
Le premier contributeur à l'aide humanitaire mondiale demeure les Etats-Unis, avec 3,8 milliards de dollars (2.28 milliards d'euros), soit 29% du total. Viennent ensuite les institutions de l'Union européenne, le Royaume-Uni, la Turquie et la Suède.
Joseph Richard (http://lepetitjournal.com/istanbul) vendredi 19 juillet 2013

jeudi 18 juillet 2013

Laïcs turcs contre islamistes : un cliché révolu

Par   dans ZAMAN FRANCE| mar, 16/07/2013 - 10:32

 

La dichotomie entre laïcs nationalistes turcs et musulmans adeptes de la Oumma, en Turquie, est plus une vue de l'esprit qu'une réalité. Pour le chroniqueur Sahin Alpay, un nouveau nationalisme musulman a émergé qui s'appuie sur le triple héritage islamique, ottoman et moderniste de la Turquie.
Une Turquie divisée par les kémalistes d'un côté et les islamistes de l'autre : voici un cliché bien répandu de ce qu'est la Turquie d'aujourd'hui. Les premiers défendent la laïcité, l'occidentalisme, la modernisation et le nationalisme, les seconds revendiquent la mise en place de la charia, s'opposent à l'occidentalisation et à la modernisation et défendent l'unité de la Oumma.
Le «nationalisme musulman», un nationalisme moderne
Pour moi, le livre de l'anthropologue sociale américaine Jenny White, intitulé Muslim Nationalism and the New Turks (Le nationalisme musulman et les nouveaux Turcs) a le mérite de détruire ce cliché qui aveugle bon nombre d'individus. Je citerai ainsi quelques observations que l'auteure propose au sujet des identités en évolution sur le territoire turc. Par exemple, depuis les années 1980, la Turquie est témoin d'un nouveau type de nationalisme, le «nationalisme musulman» comme le nomme White, qui évolue en marge du nationalisme kémaliste laïc. White soutient que pour les adeptes du nationalisme kémaliste, la nation turque est une «unité de sang et de race, au sein de laquelle être musulman est une composante essentielle du sang turc. (…) Un Etat et une armée forts, garants de la sécurité de la famille nationale». Le nouveau «nationalisme musulman», lui, envisage un avenir formé par «un passé ottoman impérial caractérisé par les mœurs d'un Etat républicain» où «tout, des modes de vie aux politiques générales et étrangères, est réinterprété selon l'éthique et l'image islamique et pas nécessairement selon la loi islamique». Alors que les «vieux Turcs» ont célébré l'ouverture de la Grande assemblée nationale de Turquie en 1920 et la fondation de la République en 1923, les «nouveaux Turcs» eux, célèbrent la naissance du Prophète et la conquête ottomane de l'Empire byzantin en 1453. Toutefois, Jenny White met en garde contre une vision erronée d'un conflit entre les deux factions. En effet, toutes deux ont soif de modernité et désirent avoir des liens avec l'Occident et pensent qu'«être Turc signifie être musulman» et que «l'islam turc est la meilleur forme d'islam».

La tradition islamique divisée entre conservateurs et libéraux

Pour moi, depuis les années 1980, à la fois au sein des traditions laïque et islamique, une bifurcation notable a eu lieu entre une approche conservatrice et intolérante d'un côté et une approche libérale et tolérante de l'autre. La division au sein du principal parti de l'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP) entre les libéraux et les «nationalistes» en est la preuve concrète. Au sein de la tradition islamique, ceux qui penchent vers l'individualisme et le libéralisme gagnent du terrain par rapport à ceux qui adhèrent à des positions conservatrices et dogmatiques. Les factions de deux traditions qui respectent la diversité se rejoignent toutefois sur une interprétation libérale de la laïcité et du nationalisme, qui va dans le sens d'une redéfinition de l'identité nationale qui englobe même les non-Turcs. A ce sujet, White souligne dans son ouvrage : «Une tradition qui construit l'identité nationale turque a ouvert la voie à une étonnante variété de choix de valeurs, de pratiques et de modes d'affiliation. Ces choix se sont répandus grâce aux médias du monde entier, véritables marchés de produits et de modes de vie : les ONG et les modes de vie alternatifs, les groupes de solidarité, comme le mouvement Gülen par exemple. La turcité est actuellement redéfinie de nombreuses façons et l'identité nationale est devenue un problème de choix. Ce dernier ne réside pas seulement dans la dualité entre nationalisme musulman et nationalisme laïc mais aussi dans le fait que l'individu construira ou non son point de vue autour du nationalisme».

17 propriétés ont été rendues à la fondation arménienne de Diyarbakir

Par  ZAMAN FRANCE| jeu, 18/07/2013 - 11:15

La Direction régionale des fondations de Diyarbakir a rendu 17 propriétés situées dans sa province à la communauté arménienne.

Cette décision a été prise dans le cadre d'une initiative lancée l'année dernière par la fondation de l'église arménienne de Surp Giragos située dans la ville de Diyarbakir, au sud-est de la Turquie. Le quotidien Sabah a rapporté lundi que pendant le projet de restauration de l'église historique de Surp Giragos, la fondation de l'édifice religieux avait découvert un document où était dressée une liste de 190 propriétés qui appartenaient à des Arméniens avant qu'ils ne quittent Diyarbakir entre 1910 et 1921. Après découverte de ce document, la fondation de l'église a élaboré une pétition à l'égard de la Direction régionale des fondations de Diyarbakir demandant le retour de ces propriétés.

D'autres propriétés demeurent sous le contrôle de l'Etat

D'après le Sabah, la Direction régionale des fondations a donc décidé de rendre 17 propriétés, soit une surface totale de 15.000 mètres carrés. En revanche, elle aurait refusé de faire de même avec les 173 autres propriétés de la liste, pour la simple raison que les certificats de propriété fournis par la fondation sont trop vieux, certains datant d'avant 1910. Vartkes Ergün Ayik, président de la fondation de l'église de Surp Giragos, a déclaré à Sabah qu'il était satisfait de la décision de la Direction régionale mais qu'il continuerait à travailler pour obtenir les 173 dernières propriétés. «Certaines propriétés qui nous ont été rendues sont actuellement occupées par des bâtiments illégaux et des bâtiments publics», a précisé Ayik. «Les registres datant de l'ère ottomane nous ont posé quelques problèmes car les emplacements des propriétés n'étaient pas très précis. Nous avons fait appel à la Direction générale du registre foncier et du cadastre pour qu'ils nous aident à trouver des registres plus récents», a conclu le président de la fondation de l'église Surp Giragos, qui a été réouverte au public le 23 octobre 2011.

Armenian melodies combined with jazz

ISTANBUL - Hürriyet Daily News

Lena Chamamyan, Syrian singer will be on stage with pianist Tuluğ Tırpan.
Lena Chamamyan, Syrian singer will be on stage with pianist Tuluğ Tırpan.
One of the most important artists of Syria, singer Lena Chamamyan, will host pianist Tuluğ Tırpan and one of the best cellists in Turkey, Özer Arkun, as well as renowned kanun player Göksel Baktagir. The concert will be at Yıldız Palace at 9:30 p.m.

Chamamyan, who combines jazz and classical Armenian music, was born in Damascus, where over the course of her elementary and secondary education she participated in many school concerts, the first of which she held at age of 5. She started to studying music at the age of 9 and graduated from the economics management department at Damascus University in 2002. She studied at the higher institution of music in Damascus and graduated as a classical vocalist in 2007.

She also joined jazz workshops. This resulted in the two being featured on each other’s albums and many concerts in Syria and Germany. She also worked with many vocalists and musicians of different nationalities in many jazz festivals in Syria.

The idea of the project was born before Chamamyan started to study music academically. Classical was mixed with oriental jazz and Armenian music to reflect the unique essence of her style as a vocalist. She was charmed from the very beginning by the idea of mixing simple oriental tunes with cords. Many friends from the higher institution of music helped her understand and conceptualize the project, the first of whom was Basel Rajoub, who arranged the music and managed the project.
July/18/2013

New art fair eyes Middle Eastern collectors, opens a new era for Istanbul

ISTANBUL - Hürriyet Daily News

New fair of Istanbul aims to attract Iranian, Midle Estern and world travelling art collectors to Istanbul. The ArtInternational Istanbul eyes to make a change in the Middle Eastern art scene via Istanbul

The ArtInternational Istanbul will be exhibting artists such as Sami Al Turki, Mounir Fatmi and many more.
The ArtInternational Istanbul will be exhibting artists such as Sami Al Turki, Mounir Fatmi and many more.
ArtInternational Istanbul, a new international platform for contemporary art, will take place September 15 to 18 at the spectacularly situated Haliç Congress Center, which sits along the shores of the Golden Horn in Beyoğlu, Istanbul. ArtInternational Istanbul aims to create bridges between the global art community by offering collectors access to international contemporary art with a focus on Turkey, the Middle East and beyond. Presented by the co-owners of Art HK and the India Art Fair, ArtInternational Istanbul brings together leading and emerging international and regional galleries. Drawing on its unique geographic location as a gateway between “East” and “West,” in a city that is a less-than-four-hour flight from over 50 countries, the fair is well positioned to fast become a cultural bridge spanning the art community, and a significant event on the international art circuit.

In addition to the participation of leading and emerging contemporary galleries, the fair will also provide a program of exhibitions, events and forums, enabling visitors to experience the rich cultural history of Istanbul alongside the flourishing contemporary art scene developing today. Tapping into the growing international interest in the Middle Eastern and Asian contemporary art scene, it offers collectors a focused space in which to consider the compelling art emerging from these regions.

Attracting collectors

According to the written statement of the fair: “A team of knowledgeable and experienced individuals in the field of international art fairs are behind the organizers of ArtInternational Istanbul. Leading partner Interteks, which was founded in Turkey in 1976, has cultivated a formidable network of contacts through their numerous cultural and business activities in Turkey, having organized fairs for more than 34 years including 460 international events in over 30 different fields. With an unrivalled level of experience behind it, Interteks has proven expertise in marketing events, logistics, attention to the needs of exhibitors and delivering a high quality professional event with large numbers of visitors in attendance. It has recently partnered with established Italian exhibition group Fiera Milano to form Fiera Milano Interteks.”



Sandy Angus of Angus Montgomery is a co-founder of the Fair and brings extensive experience in the art world, having co-founded ArtHK, the Hong Kong international art fair, which has grown at an exponential rate. More recently, furthering his interest in emerging art scenes and markets, Sandy Angus became a Shareholder and Director of India Art Fair. Angus said “We have been considering Istanbul as a potential location for a new fair over the last few years. The city offers a persuasive location with immense draw for both new and more established collectors. The Turkish art scene is also incredibly vibrant and we are delighted to be partnering with Interteks in Turkey, with whom Angus Montgomery have a long-standing relationship dating back several decades.”

“Our aim is to create a dynamic art-world convergence in Istanbul, showcasing exciting new works and focusing on quality over quantity. We hope to develop a strong cultural program in tandem with the fair and to connect in particular with artistic developments in Turkey and the Middle East, whilst bringing in a considered selection of other international galleries,” fair director Dyala Nusseibeh said.

“Gallery Krinzinger has developed relations with Turkish artists, galleries and collectors from Istanbul over several years. I am convinced that a professional art fair in the city of Istanbul, such as ArtInternational Istanbul, is absolutely needed and I wanted to contribute as much as I can. For me Istanbul is besides the fantastic art scene, collectors’ scene and artists’ scene, one of the most beautiful cities of the world and this is also a reason to go there,” Ursula Krinzinger, a member of the Galleries Selection Committee for the fair, said.

In addition to the participation of leading and emerging galleries, the fair will also provide a program of exhibitions, events and forums across the city, enabling visitors to experience the rich cultural history of Istanbul alongside the flourishing local contemporary art scene developing today.

Tapping into the recent burst of international interest toward art from the Middle East and Asia, it offers collectors a focused space in which to consider the compelling art emerging from these regions.
July/18/2013

QUI A DIT? - "N'ayez pas de carte de crédit"

Réponse : Recep Tayyip Erdoğan. Le Premier ministre turc semble déterminé à poursuivre son offensive contre les banques, qu'il a accusées à plusieurs reprises de comploter en vue d'affaiblir la Turquie pendant les manifestations de la place Taksim. Hier, le leader de l'AKP a mis en garde ses concitoyens contre la vénalité du système bancaire. “N'ayez pas de carte de crédit. Si vous dépensez autant d'argent qu'ils [les banquiers] le souhaitent, vous ne recevrez même pas l'argent de votre salaire. Les banques sont insatiables“, a-t-il déclaré mardi à Ankara, rapporte le quotidien Hürriyet. Avant d'ajouter, fidèle à sa théorie du complot : “Qui a gagné de l'argent grâce à ces trois semaines de protestation ? Le lobby financier, les ennemis de la Turquie. […] Qui a perdu dans ces protestations ? L'économie turque, et le tourisme dans une moindre mesure. Elles [les protestations] ont terni l'image de la Turquie et l'ont affaiblie sur la scène internationale.”
Jonathan Grimmer (http://www.lepetitjournal.com/Istanbul) jeudi 18 juillet 2013

RAMADAN – Immersion dans une famille au moment de l'iftar

Comment se déroule la rupture du jeûne au soleil couchant ? Lepetitjournal.com d'Istanbul a suivi une famille dans le quartier de Fatih le temps de l'iftar, le repas que prennent les musulmans la nuit tombée pendant le Ramadan. A l'image d'Istanbul, l'iftar est devenu au fil des années un compromis entre tradition et modernité.
Photo DJ
Dès 18h, les ruelles de Fatih grouillent d'enfants, pide sur la tête. Les étales du marché se vident à la vitesse grand V. Olives fourrées, abats de veau découpés, tomates et oignons au kilo, riz, biber (piment vert) remplissent à ras bord les paniers des familles qui s'affolent pour la préparation de l'iftar. Sous son tchador, une femme âgée enroule un sac de lentilles autour de sa canne. “C'est pour le çorba (soupe)!” Rares sont les femmes non voilées.
A l'écart de la foule, une pelouse, bordée par un terrain de foot, longe la Corne d'Or. Une famille est assise en tailleur sur un tapis rouge et blanc. Süreyya, 22 ans, assistante de direction, a rejoint directement ses parents après le travail. “Certaines entreprises nous libèrent un peu avant l'heure habituelle, pour que nous puissions retrouver nos proches pour l'iftar.” Süreyya, Kadir – le père – et Fulya – la soeur aînée – continuent d'aller travailler pendant le Ramadan. La jeune femme admet qu'il est plus facile de jeûner en restant à la maison : “Ma mère et mes deux petits frères dorment toute la journée, c'est plus simple pour eux!”
Les parents installent un réchaud sur le gazon pour griller les brochettes pendant que Fulya assaisonne d'un jus de citron la salade de crudités. Kadir, le père, malaxe les morceaux de veau, d'agneau et de boeuf dans une préparation épicée avant de les empiler sur des pics à brochettes. “Dès que le soleil se couche, nous pouvons festoyer jusqu'à 3h30 du matin, heure du début du jeûne quotidien.”
Photo DJ
L'âge du premier Ramadan, de plus en plus tard
Hamza et Zehra, un couple ami de la famille, rejoignent la tablée. “Les premiers jours sont les plus difficiles, après on prend le rythme”, explique Hamza, la main sur sa panse. Zehra, sa compagne, ne fait pas l'oruç (le jeûne) car elle est enceinte de sept mois. Elle aide Umurcan, le plus jeune de la famille, à disposer des feuilles de papier journal Güle Güle pour protéger le tissu. Âgé de 15 ans, Umurcan vient d'entamer son deuxième Ramadan. Rahime, la mère commente : “Mes deux filles ont fait leur premier Ramadan à l'âge de 7 ans, Umurcan à 14 ans. Notre mode de vie devient de plus en plus européen et on ne peut plus se permettre de faire jeûner nos enfants à un âge aussi jeune. Ce n'est pas une mauvaise chose.”
Hamza sourit, il se souvient : “J'ai fait mon premier Ramadan quand j'avais 9 ans, je me rappelle devoir jeûner par demi-journée, mais j'avais tellement faim! Maintenant quand je suis tenté, je prie pour qu'Allah m'aide à tenir.” L'écho de l'ezan (l'appel de la prière) sonne le début du festin à 20h45 pile. Les mains, tournées vers le ciel en signe de prière, viennent ensuite saisir un bout de pide que l'on presse sous la langue. Quelques mètres plus loin, un groupe d'amis rompt son jeune avec une olive. Sürreya acquiesce. “L'iftar, c'est le meilleur moment du Ramadan!”
Photo DJ
L'iftar en Turquie souvent politisé
Déguster un iftar en plein air est assez exceptionnel. Habituellement, cette famille ouvre le repas en croquant dans une datte et se sert de plats cuisinés à la maison, au choix des Karnıyarık (aubergines farcies), du Şehriyeli Pilav (riz cuisiné), et une Mercimek çorbası (soupe aux lentilles) toute chaude. Les musulmans les plus défavorisés se rendent aux “banquets” financés par la municipalité et le week-end, beaucoup profitent des offres “spécial Ramadan” proposées par les restaurants. Régulièrement, un groupe de musulmans dits “anticapitalistes” manifestent contre les formules d'iftar de certains hôtels, jugées trop luxueuses. A l'occasion de l'iftar, considéré comme le moment le plus important du Ramadan, certains en profitent pour rappeler leurs revendications. Cette année, n'a pas fait exception. Il y a deux semaines, les contestataires turcs du mouvement Gezi ont rompu le jeûne à même le sol de l'avenue Istiklal.
Diane Jean (http://lepetitjournal.com/istanbul) jeudi 18 juillet 2013

ISTANBUL: Un "complexe de la démocratie" sur l'île de Yassıada

EN DÉBAT – 

Deux petites îles de la mer de Marmara, Yassıada et Sivriada, sont désormais ouvertes à la construction en vertu d'une loi en date d'avril dernier. Yassıada est connu pour avoir été le lieu du procès des cadres du DP (Parti Démocrate) et de l'exécution de trois ministres après le coup d'État de 1960. Cette île, devenue un symbole des interventions en politique de l'armée turque, devrait accueillir un "complexe de la démocratie".
Yassıada est une petite île de la mer de Marmara, à l'ouest des quatre principales Îles des Princes. Sa célébrité vient des procès qui y ont été organisés suite au coup d'État militaire du 27 mai 1960. Cette intervention était dirigée contre le gouvernement du DP et son chef, Adnan Menderes. Après avoir remporté les élections de 1950, la première alternance dans l'histoire de la République, le DP avait été reconduit en 1954 et 1957.
Premier chef de gouvernement à recevoir la légitimité d'élections démocratiques, Menderes avait été arrêté le jour du coup d'État, ainsi que l'ensemble de son cabinet. Ils avaient été traduits en justice sur Yassıada : 15 peines capitales, 12 peines d'emprisonnement à vie et des centaines d'emprisonnement de longue durée avaient été prononcés. Trois des condamnations à mort avaient été exécutées : Menderes et ses anciens ministres des Affaires étrangères, Fatin Rüştü Zorlu, et des Finances, Hasan Polatkan, avaient été pendus sur l'île, le 16 septembre 1961.

"L'île de la démocratie"
Cinquante ans plus tard, le gouvernement de l'AKP (Parti de la Justice et du Développement) revendique une filiation avec le DP. Ses leaders exécutés sont pour le parti au pouvoir des martyrs de la tutelle militaire sur la vie politique turque. En décembre 2012, le quotidien Hürriyet Daily News citait des propos du président AKP de la Commission de réconciliation constitutionnelle, Burhan Kuzu. Il qualifiait le coup d'État de 1960 et les événements de Yassıada d'"assassinats".
En 2011, le maire d'Istanbul, Kadir Topbaş, le gouverneur Hüseyin Avni Mutlu et le ministre de la Culture et du Tourisme d'alors, Ertuğrul Günay, avaient visité l'île. Ils y avaient annoncé l'intention gouvernementale qu'un "musée de la démocratie qui soit une leçon pour les générations futures" y soit construit. Pour cela, une révision du statut de l'île était nécessaire : elle a été rangée en 1976 parmi les sites historiques et naturels "sous protection", ce qui interdit toute nouvelle construction.
Un nouveau statut qui soulève des critiques
Les statuts de Yassıada et d'une autre île, Sivriada ont été modifiés en avril dernier par la loi n°6456. Désormais, les "investissements dans les services culturels et touristiques" sont rendus possibles : 65% de la surface des îles sont ouverts à la construction. Il semble que les projets du parti au pouvoir ne se limitent plus à un musée, mais prévoient plus largement un "complexe de la démocratie". D'après les plans de construction publiés par le quotidien Radikal, ce complexe devrait comprendre : un hôtel avec suites, un héliport, des cafés et des restaurants, un monument aux martyrs de la démocratie, un musée, un centre de conférences et d'expositions.
Les critiques recensées par le quotidien Today's Zaman à l'encontre d'un usage touristique du site de Yassıada sont nombreuses. La veuve et la fille du ministre Polatkan, exécuté en 1961, disent approuver le projet de musée de la démocratie mais s'opposent à ce que "cet endroit de deuil ne devienne un lieu de divertissement". L'ancien ministre de la culture Ertuğrul Günay, qui avait participé à la visite officielle de l'île en 2011, s'oppose également à ce "manque de respect pour la mémoire du DP". L'écrivaine et éditorialiste Nazlı Ilıcak souligne que "65% de l'île ouverts à la construction, c'est trop. Transformer cet endroit en un site touristique nuira à son rôle de lieu symbolique de la démocratie."
Une autre critique pointe du doigt le manque de débat public : le maire des Îles des Princes, Mustafa Farsakoğlu, déclare ne pas avoir été consulté sur l'ouverture à la construction des deux îles, pas plus que les experts ou la société civile : "Cette nouvelle situation va détruire l'équilibre naturel des îles et leur héritage culturel. Nous craignons que cette évolution ne touche les autres îles, Burgaz, Kınalı, Heybeli et Büyükada. Leur surface est constituée à 55% de forêts, et il n'y a pas de place pour d'autres constructions sur les 45% restants."
Joseph Richard (http://lepetitjournal.com/istanbul) jeudi 18 juillet 2013

mercredi 17 juillet 2013

TURQUIE: Coup de filet dans les milieux étudiants

EN LIEN AVEC LES MANIFESTATIONS – 

Les équipes antiterroristes de la police d'Istanbul ont mené hier matin à l'aube des opérations simultanées à 104 adresses différentes – dont des résidences universitaires – en lien avec les manifestations des dernières semaines. Trente personnes ont été placées en garde à vue, rapporte l'agence de presse Anatolie, qui précise que les suspects ont été identifés grâce aux caméras de surveillance et celles de la police.

Des membres d'organisations étudiantes (TGB, Öğrenci Kollektifler, Genç Umut...) et d'autres organisations tel que le Parti de libération du peuple (HKP) figurent parmi les 30 personnes interpellées. Selon l'agence de presse, elles sont soupçonnées d'avoir organisé et participé à des manifestations violentes contre les forces de l'ordre et des commerçants. Des affiches et autres documents ont été saisis au cours des perquisitions, ainsi que le contenu de leurs ordinateurs.
Les avocats de plusieurs suspects ont dénoncé des irrégularités dans les interpellations. L'un d'eux, Mehmet Ümit Erdem, explique au quotidien Hürriyet que les mandats ne précisaient pas le numéro des domiciles à perquisitionner. Tous les appartements de plusieurs immeubles auraient donc été visités par les forces de police. Selon Mehmet Ümit Erdem, contrairement à la procédure habituelle, les avocats n'auraient pas reçu de copie des contenus informatiques saisis pendant l'opération.
Anne Andlauer (http://www.lepetitjournal.com/istanbul) mercredi 17 juillet 2013

QUAND LES TURCS VOTERONT-ILS ? – Les scénarios pour 2014

2014 pourrait être l'année la plus chargée en élections que la Turquie ait connue depuis longtemps. Le scénario débattu ces dernières semaines dans la presse turque est celui d'une année à quatre scrutins : élections présidentielle, législatives, locales et référendum constitutionnel. Si plusieurs éléments permettent d'envisager ce scénario, il demeure pour l'instant hypothétique.
Le président Abdullah Gül a été élu le 28 août 2007 pour un septennat. La réforme d'octobre 2007 transformant le mandat présidentiel en un quinquennat ne le concerne donc pas. Il est prévu dans la Constitution turque que l'élection présidentielle a lieu 60 jours avant la fin du mandat, soit en juin 2014. L'importance de ce scrutin est historique : ce sera en effet la première fois qu'un président est élu au suffrage universel direct, et non par une majorité de députés comme par le passé.
Photo Clémentine Gallot/Flickr/CC
Combiner les élections locales et législatives à l'été 2014
Un autre scrutin doit avoir lieu en mars 2014 : il s'agit des élections locales, cinq ans après le renouvellement du 29 mars 2009. Il y a quelques mois, "l'AKP a tenté d'avancer la tenue des élections locales à l'automne 2013, afin que celles-ci ne gênent pas la campagne de la présidentielle", rappelle Jean Marcou, Directeur des Relations Internationales à l'IEP de Grenoble. L'amendement constitutionnel a été rejeté par l'Assemblée du fait de l'opposition des trois autres partis. Suite à la contestation du mouvement Gezi, plusieurs responsables de l'AKP semblent aujourd'hui s'en féliciter. Ils envisageraient dès lors non pas d'avancer mais, selon le quotidien Today's Zaman, de repousser ces élections locales.
Dans cette hypothèse, elles seraient combinées à des élections législatives anticipées. En effet, le prochain renouvellement de l'Assemblée doit avoir lieu en juin 2015. Mais il pourrait être avancé d'un an, en juin 2014. Or, l'article 127 de la Constitution établit que si les élections locales sont prévues un an avant ou après les élections législatives, ce qui serait le cas si ces dernières avaient lieu en juin 2014, les deux élections doivent avoir lieu simultanément. Quels avantages aurait le parti au pouvoir à avancer les législatives en juin 2014 et à les combiner aux élections locales? Ils sont au nombre de trois.
Limiter les pertes aux municipales
Tout d'abord, repousser les élections locales permettrait selon le quotidien Hürriyet Daily News de gagner quelques mois, afin corriger la mauvaise image qui ressort de la gestion de la crise du Gezi Parkı. Ensuite, il est à prévoir que l'AKP ne fasse pas aux municipales un aussi bon score qu'au niveau national, comme l'explique Jean Marcou : "C’est là qu’il a réalisé, jusqu'à présent, ses plus mauvais résultats. Il faut relativiser la sévérité de ce constat du fait que les élections locales sont un scrutin particulier, permettant à beaucoup de formations de se présenter, et aux électeurs de voter plus en fonction de la personnalité des candidats et de leur gestion locale qu’en fonction de leurs étiquette politique." Donc, si ce scénario d'un score inférieur à celui des législatives 2011 venait à se concrétiser pour le parti au pouvoir, ses conséquences seraient amoindries par un succès législatif, et ne remettraient pas en doute sa légitimité électorale.
"Échanger les places" entre maires et députés
Un deuxième élément a trait à la règle interne de l'AKP, qui interdit de se présenter avec l'étiquette du parti à plus de trois élections législatives consécutives. Or, beaucoup de parlementaires AKP membres fondateurs du parti en 2001, arrivent au terme de ces trois mandats, après avoir été élus en 2002, 2007 et 2011. Organiser au même moment les scrutins législatif et locaux offrirait à ces quelques 70 députés ou ministres de pouvoir rester dans le jeu politique, en se portant candidats au niveau municipal. A l'inverse, les maires en place depuis plusieurs mandats pourraient y voir la possibilité d'échapper à une certaine usure du pouvoir en allant siéger à l'Assemblée.
Empêcher une division interne de l'AKP
Un troisième et dernier élément en faveur d'une concentration des élections et d'un "échange des places" concerne le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan : il présiderait aux marchandages auxquels donnerait lieu cette réorganisation du réseau d'élus du parti islamo-conservateur. Il influencerait la composition de la majorité AKP au Parlement, à laquelle pour l'instant une alternative n'est pas encore apparue. Cela le mettrait à l'abri du destins de Turgut Özal ou Suleyman Demirel, lesquels après un certain nombre d'années au pouvoir avaient dû quitter la tête de leur parti au profit de personnalités qui ambitionnaient de leur succéder.
Concentrer les élections permettrait donc au Premier ministre de conjurer en partie l'hypothèse d'une scission interne à l'AKP, son parti. Ce scénario d'une division interne est décrit par Joost Lagendijk, éditorialiste à Today's Zaman, comme "le seul développement qui puisse venir faire concurrence à l'hégémonie qu'exerce le parti sur la scène politique turque : une scission entre une aile Erdoğan et un groupe plus modéré et en faveur de réformes autour de personnes telles le président Gül." En distribuant les postes locaux ou nationaux, le Premier ministre prive ceux qui penseraient s'éloigner de sa ligne d'un vivier d'élus, dont certains occupent actuellement des postes-clé au gouvernement ou au sein de l'AKP.
Le référendum, quatrième scrutin
Une quatrième et dernière consultation pourrait venir s'ajouter à ces trois élections : un référendum constitutionnel sur les articles où il y a consensus au sein de la Commission de Réconciliation Constitutionnelle (voir notre édition du 10 juillet 2013). Un tel référendum est pour l'heure incertain, car il requiert le consentement d'au moins un autre parti que l'AKP. "Le CHP et le MHP veulent rester le plus proche possible de la Constitution actuelle et ne sont pas enthousiastes à l'idée d'un vote, au Parlement ou par voie référendaire, sur un nouveau texte. Mais cela leur sera difficile de refuser un vote sur des articles qu'ils ont approuvés en commission" analyse Joost Lagendijk.
Ces scénarios sont pour l'heure hypothétiques. Dans le cas où le parti au pouvoir voudrait organiser la tenue simultanée de trois élections, il lui faut le déclarer rapidement, après la réouverture du Parlement en octobre puisque la campagne locale commence en décembre. Les différentes combinaisons sont soumises à deux autres aléas : les ambitions personnelles d'Abdullah Gül et de Recep Tayyip Erdoğan, qui pourraient être tous les deux candidats à l'élection présidentielle de juin prochain. Et surtout, l'impact des manifestations récentes sur la prochaine séquence électorale.
"Cet impact est difficile à prédire, note Jean Marcou, notamment parce que ce mouvement inédit échappe aux catégories politiques traditionnelles. Toutefois, on a bien compris que l’AKP entend montrer, lors des prochaines élections, qu’il reste le parti majoritaire et qu’il conserve une légitimité politique indiscutable. Les partis d’opposition vont essayer pour leur part de capitaliser le mécontentement exprimé par le mouvement Gezi. Mais ils auront du mal à le faire car ce dernier conteste l’AKP, mais ne se sent pas mieux représenté par les principales formations d’opposition."
Joseph Richard (http://lepetitjournal.com/istanbul) mercredi 17 juillet 2013

mardi 16 juillet 2013

ESPÈCE EN VOIE D’EXTINCTION - Les phoques moines protégés en Turquie

Le phoque moine méditerranéen (Monachus monachus) est l’une des six espèces animales mammifères les plus menacées sur terre. Ils sont en “danger critique d’extinction”. La Turquie a renforcé les mesures de protection de cette espèce, jadis sous la protection d’Apollon et de Poséidon dans la Grèce ancienne.
De nos jours, seulement 500 phoques moines ont survécu aux prises accidentelles, à la destruction de leur habitat, à la chasse directe, à la pollution marine, à l’épuisement des réserves de poissons ; raisons qui ont mis cette espèce en danger, rapporte le Fonds mondial pour la nature (WWF). Sans protection et sans les efforts de préservation de l’espèce mis en place par des ONG internationales et locales telles que SAD-AFAG (Recherche de la société des fonds marins - Groupe de recherche des phoques méditerranéens), la survie des phoques moines ne serait pas assurée. “Depuis le début du vingtième siècle le nombre d’animaux appartenant à cette espèce rare de mammifères diminue à une allure inquiétante”, souligne l’AFAG dans son rapport sur les phoques moines.
Phoque moine hawaïen (CC)
La population de phoques moines est aujourd’hui dispersée entre les côtes turques, grecques, mauritaniennes et celles de l’île de Madère. Les Monachus monachus d’hier vivaient en communauté sur les plages alors que ceux qui se cachent sur les côtes méditerranéennes vivent isolés en petit groupe ou seuls, informe le WWF. Ils étaient recherchés par les chasseurs pour leur peau ainsi que leur matière grasse, souvent utilisées pour la confection de chaussures, vêtements, lampes et bougies. Au fil des siècles, les phoques moines ont dû changer de mode de vie et d’habitat, explique des experts travaillant pour le WWF. Ils peuvent être aperçus dans des grottes ou des abris rocheux pratiquement inaccessibles, ou souvent croisés lors de balades touristiques en mer le long des côtes entre Antalya et Izmir.
Le symbole de la protection de la Méditerranée”
Depuis les années 70, de nombreuses mesures pour la protection de l’espèce ont fait surface. Lors de la conférence de Rhodes, 22 pays se sont rencontrés pour parler de l’extinction des phoques moines. “Une vaste campagne d’information doit être lancée dans les pays méditerranéens afin de sensibiliser le public à l’état dans lequel se trouve l’espèce et de trouver un soutien financier et politique pour la mise en place immédiate de mesures de protection”, alertait le Programme des Nations Unies pour l’environnement (UNEP) en 1988. Le phoque moine est décrit dans cette déclaration de l’UNEP comme étant “le symbole de la protection de la Méditerranée.”
En Turquie, WWF et l’organisation turque SAD-AFAG se sont réunis pour rendre les mesures prises, à l’échelle méditerranéenne, plus efficaces. Ils travaillent en coopération avec des pêcheurs locaux pour assurer la protection des caves, lieux de reproduction des phoques et l’augmentation des réserves de poissons, nourriture de ces mammifères dans le golf d’Izmir et le bassin Cilicie. Cela est possible grâce à la création de zones interdites à la pêche. Des patrouilles sont également chargées de réprimander tout pêcheur exerçant une activité illégale ou allant à l’encontre de la survie des phoques moines. Les chercheurs gardent un oeil sur ces animaux hautement protégés avec des moniteurs, qui ont été placés dans des grottes de la côte méditerranéenne turque.
Elisa Girard (http://www.lepetitjournal.com/Istanbul) mardi 16 juillet 2013
Pour aller plus loin :

TURQUIE: DEPUIS JUIN – Dix-sept officiers de police se seraient suicidés

Depuis le mois de juin, 17 officiers de police se seraient suicidés en Turquie. D'après Emrullah Uslu, ancien conseiller de la Police Nationale turque en matière de terrorisme, trois raisons pourraient expliquer la tourmente des officiers de police : les mauvaises conditions d'exercice de la profession, la pression politique et les possibles effets psychologiques des affrontements qui ébranlent le pays depuis le 31 mai dernier.
Erol Benzer, 37 ans, s'est donné la mort devant le palais de justice de Çeşme, à Izmir, le 5 juillet dernier. Peu avant son décès, il avait souhaité que ses collègues policiers se voient attribuer “leurs droits et des conditions humaines de travail dignes de ce nom”. Ce cas est à ce jour le dernier recensé par les autorités. Depuis le 31 mai, date du début de la fronde anti-gouvernementale qui secoue le pays, le Today's Zaman a compté 17 suicides d'officiers de police.
Photo CC
Ce week-end, le quotidien a attiré l'attention sur l'augmentation du nombre de suicides dans les rangs des forces de l'ordre, en possible corrélation avec leurs conditions de travail. “Pendant 18 jours, les policiers antiémeute ont travaillé sans relâche, nuit et jour, dormant dans la rue. En retour, ils ont obtenu un maigre bonus de 864 livres turques (350 euros, ndlr)”, explique Faruk Sezer, du syndicat de police Emniyet-Sen, non reconnu officiellement, les policiers n'ayant pas droit de constituer un syndiquat. Un officier de police d'Istanbul, H.E., dénonce dans le quotidien l’obsolescence du régime de la police, qui n'aurait pas été modifié depuis les années 30 : “Ce n'est pas de l'argent que nous demandons, ce sont des conditions de travail humaines. La plupart de ces officiers (ceux de la place Taksim, ndlr) n'ont pas été suffisamment nourris pour tenir sur la durée – et ne parlons pas de leur vie privée. J'en connais plusieurs qui ont eu beaucoup de mal à maintenir leur famille réunie du fait de ces conditions éreintantes.”
La police prise entre deux feux
La pression gouvernementale d'un côté, les critiques exacerbées des manifestants de l'autre : les policiers antiémeute sont décrits comme pris entre deux feux. Si le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan a souvent félicité les forces de l'ordre pour les opérations menées jusqu'à présent, Emrullah Uslu reste persuadé que la police est trop “soumise” à l'AKP (Parti de la justice et du développement) au pouvoir et qu'elle “ne peut ainsi jamais se remettre en question”.
La mainmise du gouvernement actuel sur les services de police serait de plus en plus forte. En arrière plan, les compagnes des jeunes officiers se sont organisées sur le réseau social Facebook sous le patronyme Polis eşleri buraya (“Les épouses des policiers sont ici”). Plusieurs fois par jour, elles sont quelques milliers à commenter l'actualité pour opérer une forme de démythification. Exemple avec une légende, apposée à une photographie montrant un jeune officier plongé dans son livre : “Nos hommes ne sont pas des brutes, 70% sont diplômés du premier cycle.”
Un examen d'entrée lacunaire ?
Le président de l'Institut de pensées stratégiques (SDE) Yasin Aktay commente : “Malheureusement, le suicide est parfois inévitable pour certains individus qui ne sont pas faits pour affronter les difficultés que leur devoir impose.” Aktay fait référence en particulier à l'engagement des jeunes dans les forces de police. “Les départements de police devraient procéder à un examen psychologique avant de (les) faire entrer dans une brigade.” Dans le Hürriyet de dimanche, Halkın, 28 ans se dit indécis quant aux raisons qui ont poussé à un usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau qu'il qualifie lui même de “disproportionné”. Les événements de la place Taksim ont aussi touché Ali, 45 ans, vétéran de la police. “J'ai toujours été fier de mon métier, aujourd'hui je ne sais plus.”
Mi-juin, le ministère de l'Intérieur avait nié tout lien de cause à effet entre les manifestations et le suicide de six agents de police. D'après le département de la Police nationale, 340 officiers se seraient donné la mort depuis 2000. Emniyet-Sen dit en avoir recensé le double.
Diane Jean (http://leptitjournal.com/istanbul) mardi 16 juillet 2013

"PROJETS FOUS", 2/4 – Marmaray et Avrasya : des tunnels sous le Bosphore

Nous continuons notre série consacrée aux grands travaux urbains que le gouvernement de l'AKP (Parti de la justice et du développement) entreprend à Istanbul. La semaine dernière, nous analysions le projet d'un troisième pont pour faire diminuer le trafic. Dans la même optique, le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan a lancé le percement de deux tunnels sous le Bosphore : Marmaray et Avrasya.
L'idée de percer un tunnel sous le Bosphore n'est pas nouvelle, elle remonte même à 1860. "Marmaray" (rail/voie ferrée de Marmara) est le premier projet qui vient concrétiser cette idée. Il s'agit d'un tunnel long de 13,6 km, dont 1.387 m sous le Bosphore, destiné au transport ferroviaire. Le chantier a commencé le 27 août 2004, il est aujourd'hui presque achevé. L'ouverture de la liaison ferroviaire de 6,5 km entre les rives asiatique (terminus à Söğütlüçeşme) et européenne (terminus à Yedikule) est prévue pour le 29 octobre 2013, les 90 ans de la République.
Il s'agit du tunnel de ce type le plus profond au monde, à 60 m sous la surface. Le contrat de trois milliards d'euros a été confié au groupe japonais Taisei, en coopération avec l'entreprise turque Gama-Nurol. Les mesures de sécurité doivent permettre au tunnel Marmaray, situé à moins de douze miles de la grande faille anatolienne, de résister sans dommage à un séisme de 7,5 sur l'échelle de Richter. Après l'ouverture de la ligne, les trains rouleront à une vitesse de 60 km/h et mettront 18 minutes à traverser le détroit. Haluk Gerçek, professeur à l'Université Technique d'Istanbul, cite des prévisions du nombre quotidien de voyageurs : 1,2 million en 2020, 1,8 million en 2030, ce qui devrait représenter à cette date 25% des traversées entre les deux rives. Le gouvernement s'appuie sur ces éléments pour prévoir une baisse du trafic.
Avrasya : une autoroute sous le Bosphore
Toujours dans l'optique de faire diminuer le trafic urbain, un autre tunnel est prévu. Le projet "Avrasya Tüneli" (Tunnel Eurasie) consiste en une autoroute sous le détroit. Localisé à 1,8 km au sud de Marmaray, cet axe routier devrait relier Kazlıçesme et Göztepe. Les promoteurs du projet mettent en avant les effets du tunnel Avrasya sur la durée de ce trajet en voiture : actuellement de 100 minutes en passant par le pont du Bosphore, elle passerait à 15 minutes.
La construction a été lancée le 26 février 2011, son coût est estimé à 1,1 milliard de dollars. Le ministère des Transports l'a confiée au consortium turco-sud coréen "ATAŞ-Avraysa Tunnel Construction". La gestion du tunnel lui reviendra pour les 26 prochaines années, avant de passer à l'État. Le chantier devrait s'achever en 2015. A cette date, le droit d'entrée pour les voitures sera de 8 livres turques (3,16 euros) et 11 livres turques (4,35 euros) pour les véhicules plus important tels les minibus. L'accès au tunnel sera interdit aux bus et aux camions.
Le développement du réseau ferré
La voie ferrée Marmaray fait l'objet d'un relatif consensus parmi les experts. Orhan Demir, professeur aux universités technique d'Istanbul et Mimar Sinan, trouve particulièrement positif qu'elle encourage les déplacements par rail. Selon les chiffres cités dans le documentaire Ekümenopolis, le pourcentage de ces déplacements dans le total des transports en commun est aujourd'hui à Istanbul de 10%, contre 87% à Paris et 96% à Tokyo. Néanmoins, Haluk Gerçek déplore la localisation choisie pour le percement du tunnel, très au sud de la métropole stambouliote, près de la péninsule historique : "Un point négatif du projet Marmaray est la difficulté qu'il va y avoir à le relier aux lignes de banlieue, qui se développent surtout au nord de la ville. De plus, il va entraîner une pression sur la péninsule historique," explique-t-il au petitjournal.com d'Istanbul.
Inquiétudes pour la péninsule historique
Dans un article paru en 2011, le quotidien Today's Zaman faisait état de critiques similaires à l'endroit du projet de tunnel autoroutier Avrasya. Certains s'inquiètent de ses effets négatifs, en termes de trafic, de pollution et de nouvelles constructions, près de sites classés au patrimoine mondial de l'UNESCO : les mosquées Aya Sofya, Sultanahmet, le palais de Topkapı, la Citerne Basilique... Les opposants au projet citent l'exemple de gratte-ciel bâtis le long d'une route à Zeytinburnu, qui portent atteinte à la silhouette de la péninsule historique.
Le professeur Orhan Demir prévoit un développement similaire autour d'un nouveau réseau routier au cœur même de la péninsule historique, qui sera rendu nécessaire par le tunnel Avrasya : "Le principal problème au niveau du trafic est que les principaux pôles d'emploi et de logements se situent entre les deux premiers ponts. Ce que j'appelle le corridor d'attraction se situe au niveau de Mecidiyeköy, Levent et Ataşehir. Pour relier ces pôles par le tunnel Avrasya, un nouveau trafic va apparaître au sud. Le contournement du trafic des deux ponts va s'effectuer par la péninsule historique, et entraîner la construction d'axes routiers près des sites ou bloquer l'accès à la mer."
Impact sur divers environnement
Dans un rapport daté de mai 2011, la branche stambouliote de la Chambre des Urbanistes pointait les conséquences qu'aurait la construction de gaines de ventilation des deux côtés du tunnel Avrasya, afin d'évacuer le gaz émis par les véhicules. Il est prévu que ces gaines mesurent 5 m de hauteur. Or, selon ce rapport, pour évacuer correctement le gaz émis dans le tunnel, une hauteur de 35 m serait requise. Cela serait très visible aux côtés des monuments et panoramas déjà existants (voir image ci-dessous, qui localise, au niveau de la péninsule historique, en rouge la gaine de 5 m, en marron celle de 35 m). Bien que les craintes concernent aussi un regain de pollution, l'autoroute Avrasya n'a pas fait l'objet d'une étude d'impact environnemental, à la demande en 2007 du ministère de l'Environnement.
Une prise de décision centralisée
A l'origine de ce projet se trouve le raisonnement suivant: la population d'Istanbul va passer de 12 millions en 2007 à 17 millions en 2015 puis 22 millions en 2023. Cela implique plus de trafic sur le Bosphore, d'où la construction de nouvelles infrastructures. La Direction de l'urbanisme de la Municipalité d'Istanbul Métropole ne partage pas cette conclusion dans son "Rapport d'Évaluation du Projet Avrasya". Elle prévoit que le tunnel encouragera les Stambouliotes à davantage utiliser leur voiture dans une ville où le trafic et la pollution sont déjà très importants.
Le projet ne figurait pas dans le plan directeur des transports approuvé par la municipalité en 2009, mais il y a été ajouté par le ministère des Transports en 2011. Jean-François Pérouse, directeur de l'Institut Français à Istanbul, détaille dans un texte consacré aux projets urbains cette centralisation de la part du gouvernement de l'AKP : "La transformation est conduite par le centre politique, pour les intérêts de celui-ci, en court-circuitant les mécanismes locaux de prise de décision et de contrôle." Cela est encore plus le cas pour des projets localisés en dehors d'Istanbul et qui relient la ville au reste du monde, par exemple celui d'un deuxième Bosphore. Ce sera le prochain sujet de notre série.
Joseph Richard (http://lepetitjournal.com/istanbul) mardi 16 juillet 2013

lundi 15 juillet 2013

Bilinen hiçbir yazı sistemine benzemiyor!

Çin'de bulunan 5000 yıllık yazıtlar, bilinen hiçbir yazı sistemine benzetilemedi
11 Temmuz 2013 Perşembe 00:05

Bilinen hiçbir yazı sistemine benzemiyor!
Çin'in doğusunda 5 bin yıllık yazıtlar keşfedildi.
Arkeologlar, Şanghay'ın güneyindeki Neolitik Dönem'den kalma Liangzhu antik kentindeki kazılar sırasında gün ışığına çıkarılan 200 parça seramik, taş, yeşim taşı, fildişi ve hayvan kemiğinden yapılmış eşyaların üzerinde bulunan yazıtların şimdiye kadar bilinen hiçbir yazı sistemine benzemediğini açıkladı.
Oymaların gerçek bir yazı sistemine mi, ait olduğu yoksa sözcüklerin habercileri olan sembollerden mi oluştuğu konusunda henüz fikir birliği sağlayamayan bilim adamları, yazıtların yine de Çin dili ve kültürünün kökenlerine ışık tutacağını belirtti.
Kazıları yöneten arkeolog Xu Xinmin, taştan bir baltanın üzerine kazınmış altı sözcük benzeri işaretin kısa bir cümle oluşturduğunu sandıklarını söyledi.
Bilinen en eski Çince yazıtlar, 3600 yıl öncesine ait. Shang Hanedanlığı döneminde hayvan kemikleri üzerine işlenen yazıtlar, Kahin Kemiği Yazıtları olarak adlandırılıyor ve Çin astronomisinin en eski kayıtları kabul ediliyor. (AA)
 

HATİCE ALTINIŞIK – "Les Alévis doivent être présents sur le terrain politique"

Le gouvernement de l'AKP (Parti de la justice et du développement) a récemment annoncé une nouvelle ouverture en direction de la minorité alévie. Cette annonce correspond aux 20 ans des événements de Sivas et suit de peu la crise du Gezi Parkı. De nombreux alévis s'étaient engagés dans le mouvement. Afin de comprendre cet engagement et la réalité de l'alévisme dans la Turquie d'aujourd'hui, nous avons interviewé une personnalité importante du militantisme alévi, Hatice Altınşık.
Lepetitjournal.com d'Istanbul : pouvez-vous présenter votre action militante ?
Hatice Altınşık (photo personnelle): Durant environ 20 ans, j'ai travaillé avec presque toutes les organisations alévies, dans un premier temps avec la Pir Sultan Abdal Derneği. Récemment je travaillais avec la Fédération Alévi Bektaşı. Mon combat a commencé avec le massacre de Sivas en 1993, et a continué avec les demandes des alévis pour la construction de cemevi ("maison du cem", lieux de culte des alévis, ndlr). D'autres demandes consistent en un statut légal pour les cemevi, la fin de l'obligation des cours obligatoires de religion, plus d'égalité au sein du Diyanet (Direction des affaires religieuses, rattachée au bureau du Premier ministre, ndlr) etc. J'ai été parmi ceux qui ont contesté en 2006 l'obligation des cours de religion (enseignement centré sur l'Islam sunnite, ndlr).
Pendant cette période, j'ai rencontré Kerem Altıoklar, de l'Université d'Ankara. Je lui ai demandé si il était possible que mon fils ne suive pas de cours de religion. Les professeurs de l'Université de Marmara m'avaient affirmé que cela n'était pas possible. Mais Kerem hoca m'a conseillé d'essayer et nous avons formulé notre demande. J'ai envoyé une pétition au préfet. Elle a été rejetée par le tribunal administratif. Je n'ai jamais accepté cette décision. Après que les médias ont parlé de mon initiative, elle a eu des conséquences sur les notes et la scolarité de mon fils. Ils le punissaient.
D'autres initiatives de ce genre ont suivi en 2007, et au fur et à mesure les ONG alévies se sont emparées du sujet. J'ai été avec l'ensemble d'entre elles, sauf la Fondation Cem et la Fondation Ehl-i Beyt. Après 20 ans de ce combat, j'ai compris que cela ne pouvait se régler simplement avec les organisations alévies. Cela devait passer dans la sphère politique. Car toutes nos demandes sont politiques. Elles nécessitent des réformes constitutionnelles. J'ai donc décidé de travailler également avec d'autres groupes qui feraient face aux mêmes problèmes. En ce moment j'essaie de créer une fédération qui ne soit pas un parti. Je m'y investis avec mon identité alévie.
Quelles sont les principales caractéristiques des organisations alévies en Turquie ?
Toutes ont les mêmes demandes. Mais certaines ont été fondées par l'État, par exemple Cem Vakfı. Leur but est la construction d'un nouveau modèle d'alévisme, qui soit fidèle au gouvernement et se limite à l'identité turco-musulmane. Ils veulent détruire ce qui s'oppose à cette homogénéisation via leurs propres associations, comme également Ehl-i Beyt Vakfı. Récemment, avec "l'ouverture alévie" (en 2009), plusieurs groupes ont été fondés par l'AKP. Cela est le cas de la Fédération Alevi Bektaşı d'Anatolie. Son objectif était uniquement la mise en application de l'ouverture alévie. Il s'agit de fausses organisations alévies.
En dehors d'elles, il y a de très nombreuses associations. J'essaie de m'y impliquer, car elles comptent généralement très peu de femmes. Cela contredit l'esprit de l'alévisme, selon lequel les hommes et les femmes sont égaux. Mais en fait, peu de personnes connaissent l'alévisme car l'éducation alévie a été marginalisée. La responsabilité en incombe aux alévis eux-mêmes, mais également au gouvernement.
Il est difficile de recenser toutes les organisations. Par exemple Pir Sultan Abdal Derneği ne compte pas moins de 300 branches. En tout, je dirais qu'il y a entre 450 et 500 associations, en mettant de côté les "fausses" que je vous ai citées. Mais il y a également beaucoup de groupes locaux. En les incluant, ce serait plutôt entre 3.000 et 4.000, sans compter ceux présents en Europe. Nous pouvons dire que les alévis sont attachés aux organisations et aux regroupements de manière générale.
Que signifie "être Alévi" ?
Notre façon de voir l'alévisme diffère de celle du gouvernement. Il met l'accent sur la dimension religieuse et veut le transformer en un dogme, avec des règles qui soient en accord avec les autres conventions de l'Islam. Nous voyons l'alévisme comme une croyance et une culture. Notre combat est de protéger sa version originale, dont l'expression est le concept de "doğa tanrı" (dieux de la nature) : nous respectons toutes les choses vivantes sur terre, et nous les regardons comme dieu lui-même.
Nous disons "je suis le dieu et j'ai le dieu", cela est dans toutes les chansons de l'alévisme. L'apparition des croyances alévies en Anatolie est bien antérieure à l'Islam, autour de 8.000-9.000 avant J.C, au temps des Hittites. La vision de l'alévisme comme faisant partie de l'Islam est une invention de la République. Dans les fatwas de l'Empire ottoman les alévis sont condamnés comme des non-musulmans. L'alévisme est une croyance très ancienne, qui est très attachée aux choses de la terre, leur accorde une grande valeur, et selon laquelle chaque être humain est divin. Cette dernière idée est résumée dans cette expression alévie : "je tiens le miroir dans ma main et je vois Ali".
J'ai beaucoup voyagé en Anatolie. Il y a une différence entre l'alévisme et les bektaşı. Si vous êtes né au sein d'une famille alévie, vous êtes alévi. Les bektaşı sont ceux qui décident d'adopter cette philosophie. Une turcologue française faisait par exemple des recherches sur les alévis, et elle a décidé de devenir bektaşı. Ces deux croyances considèrent les quatre éléments comme sacrés. Nous n'acceptons pas les chasseurs au cem (rituel religieux de l'alévisme, ndlr). Cela n'est pas une activité d'alévi. De même avec la famille de quelqu'un qui s'est suicidé, car il enlevé la vie à un dieu. La famille peut se retrouver isolée pour un temps, cela est notre plus sévère punition.
Que pouvez-vous dire à propos de la représentation des Alévis au sein des quatre principaux partis ?
Cela ne se chiffre pas par le nombre d'alévis, mais par la prise en compte de nos demandes. Il n'y a qu'un seul député alévi dans les rangs de l'AKP, Ibrahim Yiğit. Au CHP, quatre ou cinq. Ils ne sont pas à l'Assemblée en tant qu'alévis mais que membres de leur parti. Leur identité alévie n'est pas importante, puisqu'ils ne parlent pas plus des problèmes que les autres députés. Au contraire, le BDP a fait des propositions en faveur d'une discrimination positive pour les minorités. Les trois autres partis les ont repoussées.
Le CHP (Parti républicain du peuple, principal parti d'opposition, ndlr) ne représente pas les alévis. Le BDP (Parti de la paix et de la démocratie, parti d'opposition, pro-kurde) jouerait davantage ce rôle en portant les demandes de groupes minoritaires. Ses députés travaillent activement pour les droits des alévis. Mais ce n'est pas assez. Il devrait y avoir une représentation en accord avec la réalité de la population. Par exemple, il n'y a qu'un seul député syriaque, aucun arménien. Si la Constitution et le système politique permettaient une égalité entre tous, nous n'aurions pas besoin de cette représentation culturelle.
Par exemple, nous devrions utiliser "kızılbaş" (“tête rouge”, terme qui date de l'époque ottomane, ndlr) pour parler de certains groupes alévis. "Alévi" est un nom nouveau donné par l'État après que "kızılbaş" soit devenu un terme péjoratif et discriminant, à la fin de l'Empire ottoman. J'arrêterai de le rappeler le jour où je constaterai une égalité réelle avec le reste de la population, quand nos droits seront reconnus.
Alors, un "parti alévi" ?
Je ne pense pas que nous devrions avoir un parti alévi car nous ne sommes pas la seule communauté qui doit faire face à la pression du gouvernement : il y a les Arméniens, les Grecs, les Circassiens, les gitans, les Kurdes... Nous sommes tous mis sous pression par le même gouvernement. Il devrait y avoir quelque chose qui englobe tous ces groupes. Si aujourd'hui il y avait un parti alévi au pouvoir qui impose ses croyances et valeurs, je m'opposerai à lui. Cela n'est pas démocratique. Et cela irait à l'encontre de la philosophie de l'alévisme qui repose sur l'ouverture à tous. Malheureusement nous l'oublions parfois. Je pense qu'il est préférable d'avoir un parti au sein duquel chacun sera l'égal de l'autre et aura les mêmes droits, au-delà des origines individuelles.
Quid du CHP, parfois décrit comme le "parti des alévis" ?
Le CHP est un parti autoritaire et étatique. Il n'accepte pas l'altérité, alors qu'il y a une trentaine de communautés qui vivent en Anatolie. Il est impossible de voir le CHP comme le "parti des alévis", même si le leader en est depuis 2010 Kemal Kılıçdaroğlu, kurde et alévi. Les députés kémalistes votent contre toute discrimination positive en faveur des minorités, alévie ou autre. Le CHP a une mentalité étatique, ils veulent construire des citoyens pour l'État, point. Beaucoup d'alévis votent pour ce parti du fait de l'opposition entre laïcs et anti-laïcs. Les alévis ont peur de la charia. Et le gouvernement ne manque pas de les encourager à voter CHP. Mais je pense que ce vote ne résisterait pas à la création d'un parti qui engloberait le combat de toutes les minorités, pour la démocratie et les libertés.
Que pensez-vous de l'annonce récente de la part de l'AKP d'une nouvelle "ouverture alévie", après le précédent de 2009 ?
La première fois que l'AKP a proposé une feuille de route, nous avons hésité et beaucoup discuté à propos de notre participation ou non. Finalement, nous avons pensé qu'ils voulaient véritablement nous entendre, et qu'il s'agissait d'une occasion historique. Toutes les organisations se sont mises d'accord sur un certain nombre de demandes. Elles ont été envoyées au gouvernement. Mais beaucoup des conférences et ateliers qui ont été organisés n'incluaient pas d'alévis. Et dans le rapport final il n'y avait pas un mot à propos de nos demandes, cela n'avait rien d'une ouverture alévie. Ils voulaient uniquement contrôler, façonner et conditionner l'alévisme via l'Islam sunnite. Je ne crois pas à leur sincérité, comme beaucoup d'alévis. (voir cet article de Hürriyet Daily News)
Quelle a été la place des alévis, individus et organisations, dans le mouvement Gezi ?
Nous avons bien sûr été nombreux à être présents. Pir Sultan Abdal Kültür Derneği avait une plate-forme dans le parc jusqu'à l'intervention de la police. Une des principales raisons était le choix du nom pour le troisième pont sur le Bosphore. Yavuz Sultan Selim a massacré au début du XVIe siècle des dizaines de milliers d'alévis bektaşı, de manière systématique. Il n'est pas le seul à s'être livré à ces tueries, mais il en est un symbole. Essayez d'imaginer des alévis ayant cela en tête en traversant ce pont.
Nous avons donc manifesté, avec d'autres. Cela était l'élément le plus frappant du mouvement. Des groupes "d'autres" qui se rassemblent pour quelque chose en commun constituent la base de la démocratie. Cette image de Gezi, c'est l'alévisme même. Si une personne est blessée je devrais m'inquiéter pour elle. Le mouvement Gezi représente la philosophie alévie, celle des "autres".
C'est pour continuer ce combat qu'à présent je travaille avec le HDK, Halkların Demokratik Kongresi(Congrès Démocratique du Peuple), qui rassemble toutes les minorités. Le congrès compte 45 partis et associations. Nous préparons des propositions à envoyer ensuite au Parlement. C'est là que nous devons être présents, sur le terrain politique.
Propos recueillis par Joseph Richard (http://lepetitjournal.com/istanbul) lundi 15 juillet 2013

Trois questions sur les mariages et divorces binationaux en Turquie

Le cabinet Koçlu et Antonetti vous propose une Foire aux questions sur le thème des mariages et divorces binationaux.
1) Quel est le régime matrimonial qui s’applique en Turquie ?
Jérémy Couture/Flickr/CC
La "participation de biens acquis pendant le mariage" est le régime légal depuis le 1er Janvier 2002, l’entrée en vigueur du nouveau Code Civil. Ce régime légal inclut trois patrimoines : le patrimoine propre du mari, le patrimoine propre de la femme et la communauté. Les deux premiers, intitulés "les biens personnels", sont composés des affaires à l’usage personnel, des biens dont les époux avaient la propriété avant le mariage, ceux qu’ils acquièrent pendant le mariage par succession ou donation et les indemnités en réparation du préjudice moral ainsi que les biens à usage professionnel. Toutefois la communauté inclut des biens acquis au cours du régime à l’aide des revenus professionnels des époux. Les revenus des biens propres peuvent être exclus de la communauté par contrat de mariage et revenir au patrimoine propre de chaque époux.
A propos des époux mariés avant ladite date, deux systèmes coexistent actuellement : les biens acquis avant cette date restent soumis à l’ancien régime légal, la séparation de biens, et puis, les biens acquis postérieurement au 1er Janvier 2002 sont soumis au nouveau régime légal sans aucune formalité à accomplir.
Bien que le régime légal s’applique directement aux mariages, les époux peuvent aussi établir un contrat, avant ou après le mariage, par un acte notarié ou par la déclaration au moment de mariage. Par cet acte, il est possible que les époux choisissent soit la "séparation des biens", d’après lequel chacun des époux conserve l’administration, la jouissance et la libre disposition de ses biens, soit la " communauté de biens ", qui comprend les biens personnels ainsi que les acquêts, à l’exception de ceux exclus par contrat de mariage. Ce qui est important au régime de communauté de biens est que pour les affaires ordinaires chacun des époux a le pouvoir d’administrer et de jouir seul des biens communs et pour celles extraordinaires les actes de disposition nécessitent en revanche le consentement des époux. De plus, si l’un des époux conteste à une succession ou reçoit une succession avec charge, il faut que l’autre donne son accord.
2) Quel droit sera-t-il appliqué en cas de divorce d’un mariage binational ?En Turquie, les affaires familiales comme le mariage, les biens matrimoniaux, le divorce et les autres sont régies par le Code Civil Turque. Lors d’un divorce binational ou de la dissolution d'une union conjugale binationale se pose la question de la compétence de la juridiction et la question du droit applicable, c'est-à-dire du droit turc ou du droit du pays étranger en question. Par principe, une procédure sera poursuivie dans le pays où la première étape de la procédure a été effectuée. Cependant, étant donné que le législateur turque est conscient de l’importance des affaires familiales, la « Loi Sur le Droit International Privé et la Procédure » stipule des dispositions détaillées sur le sujet, avec les différents possibilités. Dans un premier temps, les motifs d’une séparation ou d’un divorce sont soumis au droit national commun des époux. Ensuite, la loi prend en considération les probables situations et propose des solutions graduées. Si les époux n’ont pas une citoyenneté commune, c’est-à-dire s’ils sont de nationalité différente, cette fois-ci le juge appliquera le droit de l’Etat où se trouve leur résidence commune. Si encore on n’arrive pas à déterminer leur résidence commune, il faudra relever leur logement habituel afin de pouvoir désigner l’ordre juridique compétent. Et enfin si toujours il n’est pas possible de parvenir à l’un de ces juridictions, la dite loi indique le droit turc étant compétent afin de pouvoir diriger le litige.
3) Quel est l’attitude de la Turquie sur le sujet d’enlèvement international d’enfant ?La Convention De La Haye Sur Les Aspects Civils De L'enlèvement International D'enfants (« Convention de La Haye ») est le principal traité international qui peut aider les parents dont les enfants ont été enlevés et emmenés dans un autre pays. En la ratifiant le 15 Février 2000, la Turquie est entrée dans les pays qui acceptent un précieux secours pour les enfants enlevés des pays contractants. Comme tous les contractants de la Convention de La Haye, la Turquie agit afin d’assurer le retour rapide des enfants emmenés ou retenus illicitement dans tout État contractant, dans le milieu d'où ils ont été enlevés et puis de faire respecter effectivement dans les autres États contractants les droits de garde et de visite existant dans un État contractant. Dans ce but, les Procureurs Généraux sont délégués par le Ministère de la Justice et sont dotés de services spéciaux qui ont été désignés comme « Autorités Centrales » chargées de l’administration de la Convention de la Haye.
Puisque l'enlèvement d’un enfant est un problème délicat et complexe, le gouvernement turc est assez sensible sur le sujet et agit soigneusement dans tous les cas. Toutes les autorités consacrées unissent leurs efforts pour aider les parents dont l'enfant a été emmené illicitement à l'étranger, ou que l’un des parents empêche de revenir en Turquie. Pourtant, il faut aussi se rappeler que chaque enlèvement d’enfant est un cas unique. C’est pourquoi il est aussi important que les parents aux prises avec ce problème collaborent étroitement avec les représentants du gouvernement pour avoir les meilleures chances de retrouver son enfant.
Banu ANIL ANTONETTI
Avocate Inscrite aux Barreaux de Paris et d'Istanbul
Médiateur - Conseiller du Commerce Extérieur de la France
Pour lire le précédent article consacré à la demande de nationalité, cliquez là !
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